Les Femen vers des condamnations ?

Le 10 septembre, le Tribunal correctionnel de Paris relaxait le groupe de neuf Femen. L’audience faisait suite à leur irruption, seins nus dans la cathédrale Notre-Dame de Paris début 2013, où elles avaient « fêté la démission de Benoît XVI » en criant des slogans « Pope no more » (Plus de Pape) et frappé les cloches exposées dans la cathédrale à l’occasion du 850e anniversaire de la construction de l’édifice. Au point d’en détériorer une, selon le recteur de Notre-Dame.

Poursuivies pour dégradations sur les cloches, pour lesquelles elles risquaient chacune 1 500 euros d’amende, les Femen ont été relaxées, faute d’éléments permettant de les leur imputer, selon la Cour. Le Parquet a fait appel.

À l’inverse, les trois surveillants de la cathédrale étaient été condamnés à des amendes de 300, 500 et 1 000 euros avec sursis pour violences. Des peines sont plus lourdes que celles requises par le parquet qui avait réclamé 250, 300 et 500 € avec sursis.

Pour ce second procès en France, c’est une ancienne militante du groupe revendiqué « féministe » qui était jugé mercredi, toujours à Paris. Eloïse Bouton, qui avait fait partie de l’escadron de Notre-Dame, avait mimé un avortement avec des morceaux de foie de veau censés représenter un fœtus, devant l’autel de l’église de la Madeleine en décembre 2013, entendant dénoncer la perspective de restriction du droit à l’avortement en Espagne.

10 000 euros d'amende requis

Contre la jeune femme, poursuivie pour « exhibition sexuelle », le Parquet a requis 10 000 euros d’amende. Selon le site de Radio-Notre-Dame, la Présidente de la Cour a estimé « que l’activiste savait que son acte pouvait choquer des fidèles, et qu’elle ne peut pas s’affranchir du respect qu’elle doit aux autres ».

Elle répondait ainsi à la militante, qui s’était défendue en avançant que son action n’avait pas pour but « de choquer les fidèles et les croyants », mais de « choquer à un niveau politique, provoquer une prise de conscience ». La décision sera rendue le 17 décembre prochain.

Mais c’est dans un troisième procès, qui avait lieu en même temps, que les Femen ont essuyé leur toute première condamnation en France. Iana Jdanova, une militante ukrainienne s’était introduite au musée Grévin à Paris en juin dernier pour poignarder la statue du Président russe Vladimir Poutine.

Le Tribunal a prononcé à son encontre une peine de 1 500 euros d’amende pour « exhibition sexuelle » et contraint la prévenue — laquelle a annoncé son intention de faire appel — à verser 4 000 euros au musée au titre du préjudice moral et matériel.

Via: lavie.fr


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