"Si j'ai détruit la statue de Poutine, c'est parce que je suis étonnée que dans la capitale de la démocratie, il y a la statue d'un dictateur qui menace la paix mondiale" s'était justifiée Iana Jdanova le 17 septembre lors de son procès. Ce mercredi, la militante Femen a été condamnée à 1 500 euros d'amende pour exhibition sexuelle et dégradation, après avoir, le 5 juin, détruit à coup de pieu la statue de cire de du président russe au musée Grévin, à Paris.
Le tribunal correctionnel de Paris l'a également condamnée à 3 004 euros de préjudice matériel - montant demandé par le musée pour la réparation de la statue - et 1 000 euros de préjudice moral - contre 10 000 demandés -, ainsi qu'à 500 euros de frais de justice.
Elle va faire appel
"C'est très étrange, c'est vraiment une blague", a-t-elle dit après sa condamnation. "C'est la première fois qu'on est condamnées pour exhibition. C'est notre façon de protester. Je l'ai fait en Ukraine, en Turquie, et c'est la première fois", a poursuivi la jeune femme, en regrettant que "la France, une partie nationaliste de la société française, devienne pro-Poutine".
"Dans une société comme la nôtre où l'exhibition à message commercial est partout, condamner pour exhibition un message politique c'est un non-sens", a estimé Me Dosé. Elle a affiché son intention d'aller si besoin jusqu'à la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir l'annulation d'"une décision qui tend à les empêcher de faire passer leur message politique".
Iana Jdanova, 26 ans, et son avocate, Marie Dosé, ont immédiatement annoncé faire appel de cette décision, la première condamnation en France pour exhibition frappant une action des activistes féministes.
Via: metronews.fr
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