La photo n'a pas été publiée, ou très peu, dans les médias égyptiens, et circule souvent retouchée sur les réseaux sociaux. Aliaa Magda Elmahdy, à visage découvert,et une autre femme, voilée et de dos,font subir les ultimes outrages au drapeau du Califat islamiste, à savoir, nudité intégrale, sang et excréments. Un pas de plus dans la déferlante de 'multimédia' extrêmes et mortifères de l'été.
La photo est devenue virale, comme on pouvait s'y attendre, et The Inquisitr, comme beaucoup de sites occidentaux, est frappé par l'audace kamikaze et les risques de la démarche 'Aliaa Magda Elmahdy et une autre activiste égyptienne ont vraiment trouvé une façon 'unique' de répondre à la marée montante de l'Etat islamiste.
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Sur Twitter, la dessécration radicale a trouvé des défenseurs, trouvant qu'elle était moins choquante que les exécututions barbares, et saluant le courage d'une jeune militante de 23 ans face aux possibles représailles. Car après un été d'images d'horreur, pourquoi celle- ci serait plus choquante?
Qu'est-ce qui est le plus choquant ?
Mais dans une Egypte au pas militaire et aux prisons pleines, qui n'en peut plus du chaos politique, et ou l'ISI n'a pas de soutien populaire,, Aliaa choque moins qu'elle n'exaspère et ne dégoute. Son parcours tumultueux ressemble à celui d'une enfant perdue de la génération de la place Tahrir, entrée en collision avec l'émergence des groupes féministes radicaux européens comme les FEMEN.
Aliaa a fait irruption sur les réseaux sociaux en 2011, en pleine révolution égyptienne, en posant vetue de seuls bas à 21 ans, et en proclamant un féminisme vengeur et le droit à l'athéisme. Son ami, Kareem Amer, était en prison, condomané à quatre ans de détention pour un blog proclamant son athéisme. Sur ses propres blogs, A Rebel Diary (journal d'une rebelle), ou Echoing Screams, (http://ecoingscreams.blogspot.fr) visités des millions de fois, elle revendique peêe mêle la rebellion contre l'oppression islamiste envers les femmes, la fin du port du voile, le droit à l'athéisme. y compris en Arabie Saoudite.
Graffiti en Egypte représentant Aliaa, photo Gigi Ibrahim, Wikimedia
Les deux années qui s'en sont ensuivies l'ont vue rejoindre le mouvement FEMEN, et comme de rares autres femmes symboles, en Tunisie ou en Iran, oser la nudité, multiplier les provocations. Réfugiée en Suède, elle a continué à protester, en particulier lors d'un 'événement' FEMEN devant l'ambassade d'Egypte, ce qui lui a fait encourir la déchéance de sa nationalité. Mais l'escalade actuelle, et l'intrusion d'Aliaa dans l'actualité liée à l'ISI, font encore augmenter un malaise exprimé par le site CairoScene . La 'Révolutionnaire nue' qui a beaucoup 'servi' en Occident pour représenter un réveil du féminisme au-delà de la Méditerranée, fait grincer des dents.
'Nous ne savons pas vraiment ce contre quoi elle protestait (les vetements, peut être?), mais elle a attiré beaucoup d'attention et s'est depuis forgé une réputation comme première nudiste d'Egypte. Elle vit acteullement en Suède, ou elle a demandé l'asile politique après différentes menaces de mort provoquées par ses betises.
La Suède est en général accueillante pour ce type d'activisme et de 'féminisme', mais nous ne pouvons nous empecher de deamnder : que croit elle achever au final avec tout ça ? En s'affiliant au groupe FEMEN et à son complexe du 'sauveur blanc', elle n'a rien fait pour la cause des féministes arabes, mais reproduit une rhétorique qui présente les femmes arabes comme des victimes. Ses dernières folies en date n'en feront pas plus contre l'Etat islamique, mais ressemble plus à une tentative désespérée pour revenir à la surface et choquer le monde alors qu'elle glissait dans l'oubli, une fois de plus'.
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Via: atlantico.fr
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