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Ukraine,  l'envers du décor

Pour la première fois dans l'histoire du Pays, l'Ukraine accueille cette année le championnat d’Europe (UEFA) de football. Pour l'occasion, le gouvernement a rénové quatre stades dans les quatre villes principales du pays. En outre, 22 000 policiers ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de la compétition. Cependant, derrière cette façade dorée, l'Ukraine cache deux grands problèmes : la prostitution et un système policier barbare.
Toute l'Europe a contacté Oleksandra Shevchenko, activiste du mouvement féministe FEMEN, et Max Tucker d’Amnesty International.

FEMEN contre l'EURO 2012 et la plaie du tourisme sexuel

Détail d'un plan de Kyiv, avec des pubs de "night clubs" et service de "escort"

Quand Anna Hutsol fonde FEMEN en 2008, l'EURO 2012 est encore très lointain. "Le mouvement nait pour changer la situation des femmes en Ukraine",  affirme Oleksandra Shevchenko, 23 ans, membre du mouvement. "Depuis la chute du mur et la fin du communisme", explique la jeune Ukrainienne, "la prostitution était répandue à cause de la pauvreté et du manque de travail". Vingt ans plus tard, le pays compte entre 63 000 et 93 000 prostituées, selon des chiffres non officiels, et le SIDA y fait des ravages. Avec quelque 360 000 personnes contaminées par le virus, l'Ukraine est le pays le plus touché d'Europe.

      

Oleksandra Shevchenko est l'une des activistes de FEMEN, le mouvement féministe connu pour ses manifestations "topless". Le FEMEN, qui estime avoir ainsi plus de visibilité, se bat pour l'égalité contre la discrimination des femmes et le tourisme sexuel. Fondé en 2008, il compte à ce jour plus de 40 000 supporters sur sa page Facebook.

 

"Les Ukrainiennes ne sont pas simplement discriminées par rapport aux hommes, mais elles sont considérées comme des prostituées, des esclaves sexuelles. Et pour les étrangers, l'Ukraine n'est qu'un énorme bordel", accuse Mlle Shevchenko. L'élite politique du pays n'a certainement pas cherché à inverser cette tendance. En 2010, le Premier ministre Mykola Azarov s'était attiré les foudres des féministes quand il a déclaré que "réaliser des réformes, ce n'est pas une affaire de femmes". Il voulait ainsi justifier l'absence de présence féminine dans son cabinet. Un an plus tard, lors du Forum économique mondiale à Davos, le président Viktor Ianoukovitch a invité ses partenaires à se rendre en Ukraine au printemps quand "les femmes commencent à s'habiller de manière légère".

"L'EURO 2012 n'a fait qu'aggraver cette situation", dénonce la féministe. "A Kyiv, à côté du stade, le nombre des 'locaux pour hommes' ne fait qu'augmenter. Et sur plusieurs vitres j'ai même vu des affiches : 'recherche danseuse'. Des 'danseuses' qui sont payées jusqu'à mille euros par mois, beaucoup plus que le salaire d'une vraie danseuse". Depuis que l'UEFA a accordé à Kyiv et Varsovie l'organisation de cette 14ème édition de l'EURO, les activistes de FEMEN ne cessent de souligner l'impact que le championnat aura sur le tourisme sexuel en Ukraine. "Sur tous les plans de Kyiv distribués aux touristes il y a la liste des clubs de strip-tease et des centres de massage", raconte Mlle Shevchenko. "L'EURO 2012 est une manne pour l'industrie du sexe ukrainienne et Michel Platini, qui continue à nous ignorer, est le maquereau des filles polonaises et ukrainiennes", conclue l'activiste de FEMEN.

Un système policier autoritaire et corrompu, accuse Amnesty International

Max Tucker est l'envoyé spécial d'Amnesty International en Ukraine, où il suit le déroulement du championnat de football. Il a rejoint à Kyiv l'antenne locale de l'ONG, qui s'appuie maintenant sur une vingtaine de bénévoles. L'objectif de M. Tucker est de donner une visibilité dans la presse européenne à ceux qui considèrent les "vrais" problèmes de l'Ukraine.

"Les médias européens ont donné beaucoup d'espace à l'affaire Timochenko", dit-il, "mais, même si Amnesty International partage également leurs inquiétudes pour l'ancienne Premier ministre, cela ne peut pas mettre en deuxième plan les abus que les Ukrainiens subissent au quotidien". Le système policier ukrainien, accuse l'organisation de défense des droits de l'homme, n'a jamais été réformé depuis la chute du régime communiste. "Il n'est pas un service public", affirme le correspondant d'Amnesty, "la police ukrainienne n'est pas là pour protéger les citoyens, mais pour renforcer le pouvoir de l'Etat, comme avant 1991". Brutalité, abus et torture sont à l'ordre du jour dans les postes de police d'Ukraine : "nous estimons que chaque année des centaines de milliers de personnes sont maltraitées par les forces de police", poursuit Max Tucker.

Le travail des défenseurs des droits de l'homme n'est pas facile, "les autorités", affirme l'activiste d'Amnesty, "collaborent difficilement avec nous". En mars dernier, en outre, le gouvernement a fermé le Département des Droits de l'Homme, qui était hébergé au sein du ministère de l'Intérieur et qui contrôlait l'activité de la police. Enfin, même si l'on arrive à identifier un abus, les tribunaux locaux refusent souvent d'enquêter contre les policiers. "Le système est très corrompu", admet M. Tucker.

Selon le bureau ukrainien d'Amnesty International, à ce jour aucun touriste présent en Ukraine pour l'EURO 2012 n'a été victime des abus de la police.  Cependant, les supporters des footballeurs sont loin d'être en sûreté : "souvent les policiers ukrainiens profitent des étrangers qui boivent illégalement dans les rues ou qui n'ont pas de documents avec eux pour leur demander de l'argent. S'ils refusent, ils sont emmenés au poste de police".

En savoir plus

Site officielle du mouvement FEMEN

Page Facebook officielle du mouvement FEMEN

Euro 2012 : le tourisme sexuel en question – Euronews

Les villes de l'EURO 2012 et les abus de la police ukrainienne – Amnesty International [PDF] (en anglais)

Police criminality endemic in Ukraine – Amnesty International [Vidéo] (en anglais)

Le rapport 2011 sur l'Ukraine – Amnesty International (en anglais)

 


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Via: touteleurope.eu


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The mission of the "FEMEN" movement is to create the most favourable conditions for the young women to join up into a social group with the general idea of the mutual support and social responsibility, helping to reveal the talents of each member of the movement.

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