La version 2015 du traditionnel défilé parisien du 1er-Mai du Front national ne restera pas comme un bon souvenir dans l'histoire du parti. Alors que tout avait été pensé au cordeau, dans un contexte déjà tendu dans la famille frontiste, rien ne s'est passé comme prévu.
Les Femen interrompent le discours
Alors que la présidente du Front national, Marine Le Pen, commence à parler depuis une estrade positionnée place de l'Opéra, trois militantes Femen ont surgi sur le balcon d'une chambre d'un hôtel tout proche, déroulant des banderoles sur lesquelles était écrit "Heil Le Pen". La même inscription apparaissait sur leurs torses nus. Un happening qui a contraint Marine Le Pen à interrompre son discours durant de longues minutes.
Après plusieurs minutes, le service d'ordre du Front national a finalement réussi à accéder au balcon, délogeant violemment les trois militantes. Comment cela a-t-il été possible ? Selon les informations de France 2, quatre à cinq personnes du service d'ordre sont entrées dans l'hôtel. Il y aurait alors eu confusion. Un employé de l'hôtel les aurait pris pour des policiers en civil, et les a donc accompagnés à la chambre des Femen, et leur a ouvert la porte.
Peu de temps après sont intervenus deux policiers en civil. Les membres du service d'ordre, le salarié de l'hôtel ainsi que les Femen – sept personnes au total – ont été interpellées, pour être entendus au commissariat du 4e arrondissement.
Jean-Marie Le Pen s'invite sur scène
Après un mois d'avril marqué par de multiples provocations – de ses propos réitérés sur les chambres à gaz comme "détail" de l'histoire, à la défense de Pétain dans Rivarol –, Jean-Marie Le Pen n'était pas le bienvenu sur l'estrade de la place de l'Opéra. Aucune place ne lui avait d'ailleurs été réservée.
Il est pourtant monté sur scène en parka rouge immanquable, a levé les poings, applaudi par une partie de l'assistance, avant de repartir immédiatement en voiture, refusant d'assister au discours de sa fille.
Des journalistes violemment pris à partie
De son côté, une équipe de trois personnes du "Petit journal" de Canal+ a été agressée dans le défilé par des militants FN, avant d'être exfiltrée par le service d'ordre du parti frontiste. "L'une de nos deux équipes sur place a été prise à partie par des militants FN qui les ont frappés, notamment au dos et dans la nuque, mais ils vont bien", a expliqué une porte-parole de Canal+.
Un caméraman, un journaliste et un ingénieur son ont été "encerclés par plusieurs militants après une interview de Bruno Gollnish", puis frappés par des participants au défilé. Des images de cette agression seront diffusées dans le Petit journal de lundi, a indiqué Canal+. Interrogée sur une éventuelle plainte, la chaîne a expliqué ne pas avoir pris de décision à ce stade.
Une affluence relativement faible
Enfin, sous un ciel gris, l'affluence n'était pas au rendez-vous. C'est du moins ce qu'ont constaté les journalistes présents sur place.
FN : quelle sanction pour Jean-Marie Le Pen ?
Front National
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