Des militantes du groupe féministe Femen ont uriné dimanche matin sur une photo du président Viktor Ianoukovitch, devant l'ambassade d'Ukraine à Paris, pour dénoncer la répression de l'opposition à Kyiv.
Des militantes du groupe féministe Femen ont uriné dimanche matin sur une photo du président Viktor Ianoukovitch, devant l'ambassade d'Ukraine à Paris, pour dénoncer la répression de l'opposition à Kyiv après la volte-face du pays à l'égard de l'UE. Cinq militantes Femen, mouvement protestataire originaire d'Ukraine, se sont réunies vers 9 h 30 devant l'ambassade, dans le VIIe arrondissement de Paris, seins nus, le torse couvert de l'inscription "Yanukovych piss off" ("Ianoukovitch dégage!").
Culotte baissée, des couronnes de fleurs dans les cheveux, elles ont longuement uriné sur des photos du chef de l'Etat, au cri de "l'Ukraine en Europe", avant de se rhabiller et de quitter les lieux sans incident.
Pour l'Ukraine, "c'est un moment dangereux"
"Nous sommes venues pour dire à l'Europe que nous avons besoin d'aide", a expliqué Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France, en dénonçant "l'influence" exercée par le président russe Vladimir Poutine sur Kyiv. Qualifiant le régime ukrainien de "dictature", la jeune femme a dénoncé l'usage de la force samedi contre les manifestants de l'opposition, qui a fait des dizaines de blessés. Les manifestants "ont été confrontés à des violences de la part de la police". Pour l'Ukraine, "ça n'est pas seulement un moment difficile, c'est aussi un moment dangereux", a poursuivi Inna Shevchenko.
L'opposition appelle à "renverser" le pouvoir
L'annonce par le gouvernement ukrainien la semaine dernière qu'il ne signerait pas un accord plaçant l'Ukraine sur la voie de l'adhésion à l'UE a déclenché les manifestations les plus importantes depuis celles de la révolution Orange en 2004. L'opposition a appelé samedi à "renverser" le pouvoir et souhaite de nouvelles manifestations dimanche malgré une interdiction de se rassembler sur certains sites symboliques. Le rejet de l'adhésion à l'Europe "ne correspond pas à l'opinion de la nation". "L'opinion de la nation, c'est celle exprimée par ceux qui étaient présents sur cette place, et qui sont maintenant à l'hôpital ou dans les postes de police", a jugé Mme Shevchenko.
Via: midilibre.fr
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