Ex-Femen. Amina Saboui devant les juges pour dénonciation … – Ouest

La jeune femme avait porté plainte le 7 juillet, déclarant que cinq islamistes avaient entrepris de lui raser cheveux et sourcils.

Un témoignage troublant

Elle raconte avoir été sortie de force du métro parisien, au petit matin, par un homme qui l'a ensuite conduite dans la rue, près de la place de Clichy, où l'auraient attendue ses agresseurs.

Mais les policiers doutent, notamment car la vidéosurveillance ne permet pas de recouper les faits qu'elle dénonce, avait expliqué son avocat, Me Martin Pradel.

Mi-juillet, elle se voit délivrer une convocation devant le tribunal correctionnel pour dénonciation mensongère.Fin septembre, elle reconnaît finalement avoir menti.

Militantisme et médiatisation à 17 ans

Dans une lettre adressée notamment au parquet de Paris, publiée par Libération, elle revient sur sa vie, traversée dès l'âge de 17 ans par « le militantisme radical, la prison, les procès », « la médiatisation précoce avec le mouvement Femen, que j'ai quitté dans des conditions difficiles, la précarité financière en France et les violences que j'ai subies de la part de ma famille ou de mes ennemis idéologiques ».

« De fait, je réalise enfin que ces épreuves m'ont touchée, m'ont entraînée dans une spirale qui a abouti à commettre cette grande faute », écrit-elle.

« Je me sens coupable »

« Je me sens d'abord coupable car je fais du tort à la cause que je défends si ardemment, à savoir celle des droits des femmes », poursuit-elle, « par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole des victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient ».Selon son avocat, « c'est moins son sort qui l'intéresse que les femmes qui l'ont soutenue et qu'elle a soutenues ».

Amina Seboui s'était fait connaître en Tunisie, où elle avait fait deux mois et demi de détention provisoire en 2013 pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d'un cimetière de Kairouan (sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste.

Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en l'accusant d'« islamophobie ».

Elle devra par ailleurs comparaître prochainement devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences en état d'ébriété après une bagarre en août à Paris.

Via: ouest-france.fr


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