Femen : Inna Shevchenko obtient l’asile en France, la libération d’Amina est rej
La chef de file des Femen en France, Inna Shevchenko, a obtenu le statut de réfugié auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) : l’annonce a été faite mardi sur le compte Twitter des Femen. La jeune femme ukrainienne de 23 ans était arrivée en France en août 2012, munie d’un visa touristique. Elle avait quitté précipitamment l’Ukraine après avoir scié une croix orthodoxe à Kyiv en signe de protestation contre la condamnation de trois membres du groupe Pussy Riot. Poursuivie par les autorités russes et ukrainiennes, Inna Shevchenko avait demandé l’asile en février dernier à la France. Contactée par l’AFP, la militante a précisé que cette demande d’asile était « un choix stratégique », ajoutant que pour « développer le mouvement, nous avons besoin d’un lieu, d’un pays ». Depuis son arrivée dans l’Hexagone, la jeune femme a élu domicile au Lavoir moderne dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris, qu’elle a transformé en camp d’entraînement pour ces féministes aux seins nus. « Donnez-moi un endroit où me lever et je retournerais le monde », a-t-elle commenté sur Twitter suite à l’annonce de son obtention de l’asile. « Tout ce que Femen souhaite à Inna, c'est de voir sa rage monter contre le patriarcat et de gagner ce combat ! », ont répondu ses camarades.
La demande de libération d’Amina rejetée
Ses diatribes contre la France n’auront donc pas empêché la leader des sextrémistes d’obtenir ce précieux sésame. Le 6 juillet dernier, elle publiait en effet une tribune sur le Huffington Post, intitulée « M. Hollande, nous avons honte de cette France », où elle dénonçait le « mutisme » de François Hollande face à l’emprisonnement de trois activistes Femen et d'Amina Sboui en Tunisie.
Amina Sboui (également connue sous le nom d'Amina Tyler) avait été arrêtée le 19 mai dernier pour avoir peint le nom de Femen sur le muret d'un cimetière et est poursuivie en justice pour atteinte à la pudeur publique. Alors que le tribunal de Sousse avait décidé, le 4 juillet, de reporter au 11 juillet le verdict dans son procès, la nouvelle est tombée mardi : sa demande de libération a été rejetée. La jeune femme restera donc à la prison de Messaâdine où elle est incarcérée depuis son arrestation.
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Via: terrafemina.com
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