Femen. Neuf activistes jugées pour des dégradations à Notre-Dame – Ouest

« Pope no more »

Pour fêter à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI à sa charge, le 12 février 2013, elles s'étaient dissimulées dans le flot des touristes avant de se jucher sur le socle de trois des nouvelles cloches provisoirement déposées dans la nef.

Seins nus comme à chacune de leurs actions, les jeunes femmes avaient crié « Pope no more » (plus de pape) en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois.

Sur le torse et le dos, elles arboraient des slogans tels que « No homophobe », « Crise de la foi », « Bye bye Benoît ».

Le but de cette action était « politique et social », a expliqué à la barre Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France.

Trois surveillants poursuivis

En ce jour allait être adopté à l'Assemblée nationale le projet de loi sur le mariage homosexuel. Les militantes avaient scandé sur le parvis « in gay we trust » ou encore « Dégage homophobe », après avoir été expulsées manu militari de la cathédrale par le service d'ordre. L'une d'elles avait eu une dent cassée, une autre avait été tirée par les cheveux.

Trois surveillants de Notre-Dame sont ainsi poursuivis pour des violences passibles au maximum d'une contravention de 750 euros pour l'un, 1 500 euros pour les deux autres.

« De l'humour »

Les neuf jeunes femmes - cinq étaient présentes au tribunal - contestent les dégradations qui leur sont reprochées, soulignant qu'elles avaient pris soin de recouvrir de feutrine les bâtons qu'elles ont utilisés.

Interrogée sur une déclaration à l'antenne d'Europe 1 selon laquelle les Femen disaient avoir emporté un petit bout d'or pour payer la dent cassée de l'une d'elles, Inna Shevchenko a assuré que c'était « de l'humour ».

Amendes requises

A l'audience, ce mercredi, le parquet a requis une amende de 1 500 euros chacune à l'encontre des neuf jeunes femmes. Le procureur a également requis contre les surveillants de la cathédrale des peines d'amende (contraventionnelle) de 250, 300 et 500 euros avec sursis.

Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 10 septembre.

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Via: ouest-france.fr


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