C’est ce jeudi que l’avocat de la jeune Femen Tunisie a révélé que sa cliente sera libérée dans les heures qui vont suivre. Selon Me Halim Meddeb, la justice tunisienne a ordonné sa libération.
« Mon corps m’appartient »
Amina avait commencé à faire parler d’elle en mars 2012. A l’époque, elle avait posté sur le réseau social Facebook, des photos d’elle seins nus. Les Tunisiens qui n’étaient pas habitués à de pareils gestuels se disaient choqués. Ce n’était pas tout puisque sur son corps, il y avait les inscriptions suivantes : « Mon corps m’appartient, et n’est source d’honneur pour personne ». Un véritable scandale, la Tunisie était davantage choquée. Ne pouvant plus contenir ce qu’ils qualifiaient d’exactions, des Tunisiens commençaient à réagir. C’est en effet par la suite qu’Amina avait reçu plusieurs menaces de mort.
« Je suis plus libre que certains »
Amina poursuivait ses sorties. Pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d’un cimetière, dans l’unique but de dénoncer un rassemblement salafiste, en mai dernier, Amina Tyler est arrêtée et incarcérée pour profanation de sépulture. Alors que ses parents tentaient de la faire sortir de prison, arguant que leur fille regrettait son geste, Amina, du fond de sa cellule fait parvenir un message on ne peut plus clair : « je suis libre, plus libre que certains qui sont dehors (…). Je me sens bien dans ma peau (…) ». Réaction qui désarmait ses parents dans la guerre pour l’obtention de sa liberté. Amina va cependant corser sa situation lorsqu’elle a tenté de dénoncer des exactions notées dans la prison où elle était incarcérée. Ce qui lui vaudra un autre chef d’accusation.
« Amina sera libre, je ne m’y attendais pas »
A l’origine de cette nouvelle inculpation, des révélations de cas de tortures en prison confiées à ses avocats, lors de sa dernière audience avec eux. Cette accusation émanait du directeur de la prison de Sousse, où est incarcérée Amina. Le chef de la prison avait porté plainte contre elle, affirmant qu’elle serait intervenue dans une altercation avec un autre détenu et l’aurait insulté. Plus de peur que de mal, puisque le lundi 29 juillet dernier, la justice tunisienne a prononcé un non-lieu pour Amina Tyler, pour des faits d’outrages envers un gardien de prison. Une première victoire pour Amina qui a toujours nié ces accusations qui étaient, selon elle, un moyen de la museler. Amina Tyler restait tout de même en détention pour avoir inscrit le mot Femen sur le muret d’un cimetière. Au moment où l’on s’y attendait le moins, son avocat annonce sa libération imminente. « Ma cliente sera libre dans quelques heures, je ne m’y attendais pas », s’est en effet exclamé, ce jeudi, son avocat, Me Halim Meddeb. Amina Tyler sera donc libre ce jeudi, sauf revirement de situation.
Via: afrik.com
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