Dans son documentaire L’Ukraine n’est pas un bordel, présenté mercredi 22 janvier lors de la Mostra de Venise, la réalisatrice australienne Kitty Green a révélé un secret concernant les Femen qui pourrait changer la donne. En effet, selon elle, le groupe résolument féministe, qui s’est fait connaître pour ses actions choc et dénudées pour la cause des femmes et contre les religions, aurait en réalité été créé par un homme, qui aurait longtemps tiré les ficelles de l’organisation... Et le ferait peut-être même encore.
Son nom : Viktor Sviatski. Un homme de l’ombre qui aurait joué un rôle clé dans la création du mouvement, et qui semble pourtant représenter tout ce que les Femen dénoncent. Dans le documentaire, il s’en prend ouvertement aux membres de l’organisation, dénonçant leur faiblesse et allant même jusqu’à les traiter de putes, selon la réalisatrice.
Le nom de cet homme n’est pas totalement inconnu des médias, mais il était plutôt considéré comme un consultant, plutôt qu’un membre à part entière de l’organisation. Pourtant, pour Kitty Green, qui a participé à plusieurs actions des Femen pour son documentaire, une chose est sûre : «Une fois que j’ai été vraiment à l’intérieur, je n’ai pas pu l’ignorer : il est Femen».
L’homme qui tire les ficelles... ou l’homme qui a tout déclenché ?
Loin de nier l’influence qu’a pu avoir Viktor Sviatski à leurs débuts, les Femen préfèrent présenter les faits comme une erreur qui leur a permis d’avancer, ainsi que l’explique à Libération la leader de l’organisation Inna Shevchenko : «Il nous a donné la possibilité de comprendre ce que fait le système patriarcal : les femmes sont des esclaves du sexe. Ils nous a fait comprendre combien les hommes peuvent être des bâtards».
Selon elle, il n’est pas le créateur du mouvement, mais cela ne l’a pas empêché de prendre une part importante : «Nous venons d’Ukraine, un pays très patriarcal : nous ne savions pas comment lui résister». Il serait d’ailleurs une des raisons qui a poussé Inna Schevchenko à s’installer à Paris : pour s’éloigner de son influence. Et si aujourd’hui elle assure que les militantes ne sont plus sous son emprise, elle évoque tout de même un «syndrome de Stockholm», qui fait que les Femen s’étaient beaucoup attachées à lui.
Open all references in tabs: [1 - 4]
Via: marieclaire.fr
Short link: Copy - http://whoel.se/~Xrzzk$4j3