"Je n'ai pas peur...
Que je sois gardée en prison pour longtemps cela ne m'importe pas
Je ne suis pas folle, je suis libre
Je suis derrière les barreaux mais je me sens plus libre que beaucoup de gens
qui sont à l'extérieur.
Être derrière les barreaux n'est pas plus dur que d'être à l'extérieur à
regarder la dictature religieuse s'emparer de la Tunisie".
Voici le message adressé aux Tunisiens par la militante
Femen Amina Sboui, 19 ans, actuellement emprisonnée après avoir tagué le 19
mai le mur d'un cimetière à Kairouan [jugée le 30 mai, elle a écopé d'une amende
300 dinars (150 euros) pour port d'arme blanche - un aérosol lacrymogène. Mais
elle reste en détention aux motifs d'association de malfaiteurs, profanation de
cimetière et atteinte aux bonnes mœurs. Cette peine a été confirmée en appel le
11 juillet].
Cette profession de liberté d'Amina intervient à un moment
où ses principaux supporteurs dénoncent un acharnement judiciaire. [Après sa
comparution du 11 juillet], elle est visée par de nouvelles plaintes émanant de
l'administration pénitentiaire, pour agression d'un fonctionnaire et
atteinte aux bonnes mœurs.
Rappelons que deux des trois charges [association de
malfaiteurs et atteinte aux bonnes mœurs] retenues contre Amina ont été
abandonnées par le tribunal de première instance de Tunis, mais le procureur de
la République a fait appel.
Via: courrierinternational.com
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