L’ancienne membre des Femen, Amina Sboui, a porté plainte, affirmant avoir été agressée par des « islamistes » qui lui auraient rasé les cheveux et les sourcils.
La militante féministe des Femen Amina Sboui a porté plainte pour « violences en réunion avec utilisation d’une arme blanche », selon la copie de la plainte consultée par l’AFP. La militante, qui a l’habitude de porter les cheveux très courts, n’a pas été blessée mais ses sourcils ont été rasés et une petite partie de ses cheveux tondue, selon l’AFP.
Dans sa plainte, elle écrit qu’elle était sur le quai du métro, dans le nord de Paris, entre 05h00 et 06h00 du matin dimanche quand un « Tunisien lui a pris la main » et l’a félicité pour ses combats. Mais l’homme « a commencé à me tirer pour sortir de la station » où quatre autres hommes l’attendaient, a-t-elle expliqué aux policiers. Dans la rue, « ils m’ont immobilisé la tête et m’ont rasé les sourcils avec une lame de rasoir ». Les cinq hommes lui ont aussi tondu une petite partie du crâne, a-t-elle raconté. « Ils m’ont dit « sale pute on va te violer » ».
Sur Facebook, elle écrit les avoir « suppliés », promettant de « redevenir musulmane » pour qu’ils la « lâchent ». « Des témoins m’ont vu crier mais n’ont rien fait, il a fallu que je cite des versets du Coran pour qu’ils me libèrent », a-t-elle dit à l’AFP, mettant en cause des « salafistes » tunisiens et algériens.
De son coté, la police dit n’avoir eu à ce stade « aucune remontée du terrain de nos équipes corroborant les dires de la jeune femme » :
Des vérifications, notamment l’exploitation des caméras de vidéosurveillance, sont en cours pour obtenir un signalement des auteurs de l’agression dénoncée par Mme Seboui.
Elle répond à ses agresseurs en postant une photo
La militante a toutefois tenu à répondre à ces ravisseurs en postant, lundi 7 juillet, sur sa page Facebook , une photo d’elle en compagnie d’autres membres du collectif féministe Les efFRONTé-e-s. On peut notamment lire sur leurs torses dénudés : « Les féministes, c’est comme les poils : quand on les rase, ça repousse encore plus fort ».
Amina Sboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d’un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d’un rassemblement salafiste. Elle avait ensuite rejoint la France pour reprendre ses études et avait décidé de quitter le mouvement féministe « Femen » en dénonçant son « islamophobie ». Elle s’était rendue célèbre sous le pseudonyme d’Amina Tyler en publiant sur Internet des photos seins nus et en se revendiquant des Femen, ce qui lui avait valu des menaces de la mouvance salafiste.
Via: telquel.ma
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