Après leurs actions contre les extrémismes religieux, pour la légalisation du mariage gay ou la préservation du droit à l’avortement, les Femen reviennent à leur combat fondateur : la lutte contre la prostitution. L’association, dont l’un des slogans les plus célèbres est « Ukraine is not a brothel », (l’Ukraine n’est pas un bordel) se mobilise pour réclamer la pénalisation des clients. « Femen refuse la prostitution. L’achat des femmes par les hommes doit être interdit et punit. Nous refusons la légalisation de la domination masculine », expliquent les féministes dans leur communiqué. Dénonçant « cette machine à broyer qui avait déjà avalé beaucoup de leurs amies », elles rejettent « une société où les hommes attablés appellent en bavant les serveuses sexuelles pour passer leur commande. » Des arguments portés par une série de photos explicites, dans lesquelles elles se mettent en scène topless dans des lieux de prostitution parisiens. En guise de vêtements, elles ne portent que des mini-jupes ou micro-shorts et un slogan, efficace : « Pas de demande, pas d’offre ».
Bientôt une contravention pour les clients ?
Cette campagne des Femen intervient alors que les députées Maud Olivier et Catherine Coutelle ont déposé mercredi une proposition de loi à l’assemblée « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». « Femen soutient le gouvernement dans son projet de criminalisation des clients prostitueurs, pour affranchir les femmes victime de la prostitution et parvenir à une véritable égalité entre les sexes », ont déclaré les militantes. La proposition de loi vise à créer une « contravention sanctionnant le recours à la prostitution ». Dans le détail, le client pourra être puni d’une amende de 1 500 euros. En cas de récidive, la contravention s’élèvera à 3 000 euros.
Dans le même temps, mercredi, 111 associations ont adressé une lettre ouverte à François Hollande. « Si votre objectif, comme vous l’avez souvent affirmé, est d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles, nous comptons sur vous pour faire en sorte que la France adopte une loi pour l’abolition du système prostitueur », ont écrit les féministes, appelant les internautes à écrire directement à leurs députés.
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Via: elle.fr
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