Il s'appelle Victor Svyatski et il est un des fondateurs méconnus du mouvement féministe des Femen. Il porte pourtant un regard très sévère sur les militantes aux seins nus qu'il trouve "faibles" et n'hésite pas à traiter de "salopes". C'est en tout cas ce que révèle le documentaire "L'Ukraine n'est pas un bordel", réalisé par l'Australienne Kitty Green et présenté mercredi à la Mostra de Venise.
Les Femen sont connues pour leurs actions : squat de la cathédrale Notre-Dame de Paris après le suicide de Dominique Venner, manifestation seins nus pour saluer la démission de Jean-Paul II ou encore rassemblement anti-Berlusconi. Les origines de leur mouvement sont pourtant méconnus. Le documentaire "l'Ukraine n'est pas un bordel" réalisé par l'Australienne Kitty Green lève le voile sur les Femen.
Des militantes choisies sur le physique
Le documentaire dévoile les coulisses du mouvement et révèle le rôle méconnu joué par son fondateur Victor Svyatski. Car oui, le mouvement a bien été crée par un homme qui n'a pas grand chose de féministe selon la réalisatrice Kitty Green qui a pu le côtoyer. L'homme aurait d'ailleurs choisi les militantes sur des critères physiques plus qu'intellectuels. "C'est son mouvement et il a choisi personnellement les filles. Il a choisi les plus jolies filles parce que les plus jolies filles vendent plus de papier. Les plus jolies filles sont en première page... c'est devenu leur image, la façon dont les Femen vendent leur marque" explique la réalisatrice à The Independant.
"Des filles faibles" et des "salopes" selon son fondateur
Voilà qui a de quoi surprendre quand on sait que les Femen multiplient les actions pour combattre les déterminismes liés au genre. Toujours selon la réalisatrice, Victor Svyatski porte même un regard très sévère sur les militantes. "Il était assez horrible avec les filles. Il leur criait dessus et les traitait de salopes". Il assume d'ailleurs totalement ses critiques à l'encontre des Femen dans le documentaire : "Ces filles sont faibles. Elles n'ont pas un caractère fort. Elles n'ont même pas le désir d'être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles, et plein d'autres facteurs qui les empêchent de devenir des activistes politiques. Ce sont des qualités qu'il est essentiel de leur apprendre". Mais selon la chef de file du mouvement, Inna Schevchenko, qui a obtenu l'asile politique en France, il existe une dissension au sein des Femen. Une grande partie d'entre elles aurait d'ailleurs décidé de se libérer de l'emprise du fondateur du mouvement.
Via: purebreak.com
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