A chacun sa lettre. Mardi, sur le site du Figaro, la porte-parole du collectif "Ensemble pour le bien commun", Julie Graziani, demandait à François Hollande de faire retirer les timbres à l'effigie d'Inna Shevchenko, dévoilés le 14-Juillet dernier. A l'époque, le créateur du timbre Olivier Ciappa avait affirmé s'être inspiré de la fondatrice des Femen. "Vous ne pouvez cautionner plus longtemps cette situation qui heurte une grande partie de la population française", lance Julie Graziani au chef de l'Etat, en revenant sur les récentes actions des Femen. "Il est impensable que la leader de ce mouvement violent, extrémiste, antireligieux, qui appelle maintenant au terrorisme, incarne plus longtemps d'une manière ou d'une autre la République française et ses valeurs", ajoute-t-elle.
C'est sur leur compte Facebook français, que les Femen ont répondu, critiquant la politique de François Hollande. "Je suis la cocue du Président", écrit Pauline, membre de l'organisation, se disant trahie par le chef de l'Etat depuis son vote de mai 2012. "Aujourd’hui, deux ans après, je découvre avec stupeur que mon Président, en fait d’être socialiste, est un social-démocrate conservateur, complètement à la botte du lobby catholique", écrit-elle, évoquant les "fachos" et "fantômes du moyen-âge" qui ont défilé le 2 février dernier. "Je vois aujourd’hui avec désolation mon gouvernement socialiste, laïque, humaniste (…) se pencher, chaque jour un peu plus, pour baiser les pieds des catholiques en France et sucer la queue du Pape au Vatican", poursuit Pauline, qui regrette que François Hollande "cède à toutes les exigences" de la Manif pour tous.
"Il est tant d'assumer vos actes"
Outre ces propos, les Femen adressent également une lettre au chef de l'Etat sur le réseau social. Suite au report par le gouvernement de la loi Famille, elles estiment que l'exécutif a "capitulé", "repoussant avec lâcheté l'accès à la PMA aux couples homosexuels" - qui ne figurait pourtant pas dans le projet de loi. "François Hollande a une peur bleue d'imposer une politique progressiste (…) Le gouvernement français a choisi son camp", écrit le groupe féministe. Avant de mettre en garde le Président : "Il est tant d'assumer vos actes (…) Non, ce n'est pas un coup de vent Monsieur, mais bien une tempête qui va s'abattre sur vous."
(Capture d'écran de la page Facebook Femen France)
En attendant que la "tempête" s'abatte, plusieurs organisations proches de la droite catholique - à l'image de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif) - appellent à une manifestation samedi à Paris afin de réclamer la dissolution des Femen, qui "ridiculisent les chrétiens". D'ici là une collecte de soutiens-gorge "usés" pour "rhabiller" les Femen est organisée. "Le relais topless de Femen continue de lieu saint en lieu saint...", affirmait l'organisation le 20 décembre dernier dans un communiqué, suite à une action dans l'Église de la Madeleine.
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Via: lejdd.fr
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