Scie électrique et camp d’entraînement Voilà les Femen devant leur nouveau local, qui va pouvoir permettre aux jeunes féministes parisiennes de se « former ». Avec une scie électrique, elles tranchent le ruban orange et blanc qui condamnait symboliquement l’entrée du 35 de la rue Léon.
À l’intérieur de la salle, une des Femen, Inna Shevchenko, ne mâche pas ses mots, comme à son habitude : « on organise l’armée qui occupera le monde, on se sert de nos corps comme des armes ». Elle trône au milieu de cette nouvelle salle, ses longs cheveux blonds couvrent sa poitrine, elle raconte en anglais qu’elle et ses camarades sont venues ouvrir ici le premier camp d’entraînement des Femen. « Nous avons déjà une superbe armée nue ici », sourit la porte-parole du mouvement, du « sang neuf pour le féminisme ». Du plafond pend un sac de frappe, premier signe de l’entraînement « physique et politique » qui attend les futurs militantes en tenue d’Eve. Oui, parce que les Femen s’entraînent physiquement, au cas où, sur une action qui tourne mal, elles doivent fuir ou se défendre.
Le corps, c’est la vie Safia Lebdi est là, elle-aussi. « Muslims, let’s get naked », voilà ce que dit le torse de la vice-présidente de Ni putes, Ni soumises. Pour Loubna Méliane, militante politique et ancienne du mouvement de Fadela Amara, « le Femen c’est la suite logique ».
Mais parmi les néo-Femen, il n’y a pas que des personnalités, il y a aussi Julia, par exemple, 25 ans et les lèvres peintes en rouge. Elle a enlevé le haut pour la première fois aujourd’hui. Ça fait quoi ? « C’est que du bonheur, c’est un vrai shoot ! » Elle suivait les actions des Femen en Ukraine. Quand elle a su qu’elles venaient par ici, Julia n’a pas hésité. Quitte à avoir les seins à l’air ? « Avoir peur du corps, c’est avoir peur de la vie. »
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Via: streetpress.com
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