La plainte pour agression déposée par l'ancienne Femen tunisienne, Amina Sboui, début juillet, l'a conduite en garde à vue mardi. Entendue pour "dénonciation d'un délit imaginaire", elle est ressortie libre. Mais selon son avocat, Me Martin Pradel, elle sera jugée en octobre pour "dénonciation mensongère". Ce dernier avait rapporté mardi que les policiers avaient "des doutes sur la scène qu'elle a décrite car celle-ci n'a pas été filmée".
L'ex-membre de l'association féministe avait porté plainte le 7 juillet dernier, affirmant avoir été agressée la veille à Paris par cinq "islamistes" qui, selon ses dires, lui auraient rasé les cheveux et les sourcils. La militante avait affirmé avoir été tirée du métro parisien, au petit matin, par un homme qui l'avait ensuite conduite dans la rue, près de la place de Clichy. Là, un petit groupe "d'islamistes" l'avait insultée et avait menacé de la violer tout en commençant à la raser avant de la lâcher, avait-elle raconté. Elle avait racontée son agression sur Facebook, publiant une photo d'elle, les cheveux à ras.
Amina maintient sa version des faits
Son avocat a précisé que sa cliente maintenait sa version des faits. "Comme la vidéosurveillance ne permet pas de recouper sa dénonciation et qu'elle a dit que manifestement, son agression avait été filmée, les policiers en déduisent qu'elle a fantasmé la scène. C'est sidérant", a-t-il affirmé. Selon lui, sa cliente a gardé le silence durant sa garde à vue, "car les policiers ne jouent pas la transparence. Ils ne veulent pas lui dire de quels éléments ils disposent pour la poursuivre". "Quel intérêt aurait-elle à inventer cette agression et à dire qu'elle a été filmée par la vidéosurveillance?", s'est-il aussi interrogé.
Amina Seboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste. Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en dénonçant son "islamophobie".
Via: lejdd.fr
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