L’ex-Femen tunisienne Amina Sboui a été condamnée mercredi à 1.500 euros d’amende avec sursis pour avoir dénoncé à la police une agression imaginaire par des islamistes à Paris.
1.500 euros d’amende avec sursis, voici la peine à laquelle a été condamnée Amina Sboui pour avoir dénoncé à la police une agression imaginaire par des salafistes dans le métro parisien.
Aucune agression
La militante de 19 ans avait porté plainte début juillet, déclarant que cinq islamistes avaient entrepris de lui raser cheveux et sourcils. Grâce à la vidéosurveillance, les policiers ont retracé son parcours dans le métro, sans constater aucune agression. Surtout, ses sourcils et cheveux sont alors intacts.
Fin septembre, elle a finalement reconnu avoir menti. "Je suis désolée", a répété à la barre Amina Sboui, "je me suis sentie seule, je voulais attirer un peu l’attention de mes amis".
"Je ne pensais pas que ça irait jusque-là", a-t-elle répondu à la présidente qui lui demandait si "avec le recul", la lycéenne pensait qu’il s’agissait d’une "bonne méthode".
"Compréhensif"
Cette peine "extrêmement légère par rapport à la gravité des faits" a été prononcée compte tenu du "contexte" et de la "situation personnelle" de la jeune femme, a expliqué la présidente du tribunal correctionnel de Paris.
La jeune femme a dit à la presse qu'elle ne renoncerait pas à son militantisme et s'est réjouie que le tribunal se soit montré "compréhensif".
"Je ne crois pas que ce soit une incitation du tribunal à renoncer à son combat", a réagi son avocat Martin Pradel, selon lequel désormais "quand elle dira quelque chose, elle sera scrupuleuse pour que ce soit la stricte vérité."
Une autre comparution prévue
Le parquet avait requis un mois de prison avec sursis, laissant le tribunal apprécier s'il devait s'accompagner ou non d'une mise à l'épreuve avec des mesures telles qu'une obligation de résidence, de travail ou de formation, et d'un suivi psychologique.
Par ailleurs, Amina Sboui, devra comparaître prochainement devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences en état d’ébriété après une bagarre en août dans la capitale.
Crédits photo : Thomas Samson / AFP
Article rédigé par la rédaction d'iTELE avec AFP
Via: itele.fr
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