Dans le sillage des Femen, un peu de mystère et beaucoup de rumeurs. Sur Internet, les réseaux d'extrême droite laissent ainsi entendre que les Femen sont en partie financées par des subventions publiques. Au point qu'une députée UMP, Valérie Boyer, a interpellé Manuel Valls sur le sujet. « Nous savons très peu de chose des femmes faisant partie du mouvement et qui semblent recrutées sur critères physiques exclusivement, comme nous savons très peu de la provenance et de la nature des subventions qui le font vivre », indique la députée dans sa question, publiée au Journal officiel le 31 décembre 2013.
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La Mairie de Paris et le conseil régional sont formels. Aucun argent public n'a été versé à ce jour. Les Femen confirment n'avoir fait aucune demande de subvention. « Mais on n'exclut pas de le faire si les projets que nous envisageons de mener s'y prêtent », déclarent Esther et Charlotte , trésorières de l'association.
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Dans cette optique, elles ont même procédé à un calcul du coût total de leurs activités, aujourd'hui effectuées à titre bénévole. Des « contributions volontaires en nature » qu'elles évaluent à 48 000 euros. Une évaluation qui permettra, le cas échéant, d'appuyer la demande éventuelle de subventions publiques.
Pour l'heure, les ressources de l'association – 24 225, 41 euros pour l'année 2013 – proviennent, à hauteur de 44 %, de dons (10 669 euros en 2013). « En moyenne, les dons s'échelonnent entre 5 et 100 euros », détaillent Esther et Charlotte. 23 % des fonds (soit 5 543,30 euros) proviennent des droits d'auteur perçus par la présidente, Inna Shevchenko pour son ouvrage Femen, reversés intégralement cette année à l'association.
19 % du budget vient de l'indemnisation versée par l'assurance lors de l'incendie de leur local et 6 % de leur billetterie (les Femen ont organisé trois « Femen Party » en 2013), 3 % des cotisations et 5 % de la vente de produits dérivés sur Internet.
« UNE TRENTAINE D'ACTIVISTES »
Association loi 1901 créée le 3 décembre 2012, la branche française des Femen compte « une trentaine d'activistes et une centaine de membres au total », estiment les Femen. Les adhérents s'acquittent d'une cotisation de 10 euros par an.
L'association siège à la Maison des associations du 10e arrondissement de Paris, signe selon ses détracteurs d'une proximité avec l'équipe municipale. A ceci près qu'environ 140 associations bénéficient de ce service de domiciliation dans cet arrondissement.
Via: lemonde.fr
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