«Je suis Jacqueline Sauvage», «Justice sauvage, libérez Jacqueline», proclamaient les pancartes des manifestants – en grande majorité des femmes – rassemblés à l’appel de collectifs féministes. 100 à 200 personnes, selon l'AFP, s'étaient réunies dans la matinée, devant l’opéra Bastille pour demander la grâce de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari violent.
Lire notre décryptageJacqueline Sauvage : légitime défense
Parmi les manifestantes, se trouvait notamment l’actrice Anny Duperey. «Certes, elle a tué, il ne s’agit pas d’un acquittement, il s’agit, au regard de ce qu’elle a souffert, d’en prendre compte et de se dire que c’est complètement injuste de l’enfermer dix ans en plus après tout ça», a expliqué Annie Duperey. «C’est un cas de légitime défense, malgré tout», a-t-elle souligné. Le 22 décembre, Libération avait pris position en faveur de la grâce de Jacqueline Sauvage.
Lire l'édito de LibérationGrâce
Couronnes de fleurs sur la tête, façon Femen, mais chaudement habillées, quelques femmes scandaient des slogans pour dénoncer l’issue du procès: «Quand le système matraque, les femmes contre-attaquent». La veille, les Femen avaient creusé un trou symbolique devant la prison où est enfermée Jacqueline Sauvage scandant le même slogan.
Une pétition sur Internet pour demander la grâce de Jacqueline Sauvage a recueilli près de 315 000 signatures. Le 22 décembre, les filles de Jacqueline Sauvage ont déposé auprès du président un recours en grâce.
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Via: liberation.fr
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