Le procès s’est terminé hier pour les deux hommes accusés de s’être embrassés en public à Rabat, pour lesquels une mobilisation internationale est en train d’avoir lieu. Au terme d’une audience de moins de deux heures, le jugement a été mis en délibéré au vendredi prochain à l’encontre de Lahcen, 38 ans, et Mohsine, 25 ans. Ils risquent trois ans de prison.
Ce jugement fait suite à l’expulsion des deux française Femen expulsées du territoire marocain et au jugement de trois hommes déjà condamnés à trois ans de prison pour « homosexualité ». Le lendemain, environ 1.500 personnes avaient manifesté devant l’ambassade de France, arborant des pancartes avec le message « Pas de ça chez nous ». De nombreux médias ont rappelé à cette occasion que l’islam fait religion d’État au Maroc.
JUGEMENT MIS EN DÉLIBÉRÉ
L’identité et les photos des deux hommes continuent d’être diffusées par les autorités et relayées par des médias publics. Ouvert vendredi, leur procès s’est poursuivi mardi après-midi à Rabat, d’après un journaliste de l’AFP. Les deux hommes ont démenti s’être embrassés, revenant à nouveau sur les aveux signés en garde-à-vue, selon un responsable d’une ONG ayant assisté à l’audience.
PLUS DE 70 000 SIGNATURES
Après que le collectif marocain « Aswat » a lancé une pétition de soutien aux deux hommes, avec l’ONG AllOut, visant à réclamer la « libération immédiate de Lahcen et Mohsine », les signatures n’ont cessé d’augmenter. Ainsi, la pétition de soutien a déjà récolté plus de 70 000 signatures. Le directeur des campagnes AllOut, Guillaume Bonnet, a indiqué à l’AFP :
« On essaie de mobiliser le plus largement possible et de pousser les principaux partenaires du Maroc à se saisir du sujet. »
Depuis quelques mois, le Maroc ne cesse d’être secoué sur les mœurs avec notamment la Une homophobe du journal Maroc Hebdo sorti le 12 juin dernier, retiré depuis des points de vente, l’arrestation à Marrakech d’un Britannique et de son compagnon marocain et une plainte déposée contre la chanteuse Jennifer Lopez par un particulier pour atteinte à la pudeur.
En mars, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) avait appelé le Maroc à dépénaliser l’homosexualité, à la suite de condamnations à Al-Hoceima (nord-est).
Avec AFP
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Via: tetu.com
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