Femen s'élève contre la pornographie sur internet, la prostitution et la discrimination au travail. Et pour attirer l'attention, ses activistes exhibent leurs seins.
En décembre dernier, elles sont parties en Biélorussie, où, un an après la réélection d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, elles ont manifesté contre la fraude électorale. Sans soutien-gorge, comme à l'accoutumée. Habituées à se faire
arrêter, les activistes de Femen n'auraient jamais imaginé la suite des
événements. Le KGB biélorusse a d'abord arrêté leur camerawoman australienne. Plus tard dans la soirée, les trois autres militantes ont été enlevées alors qu'elles se trouvaient dans un l'hôtel à Minsk. "On nous a kidnappées", affirme Inna
Chevtchenko dans une interview accordée au journal polonais Gazeta Wyborcza. "On nous a transportées dans une forêt, puis enduites
de matière grasse. Les hommes nous ont menacées avec un couteau, avec lequel
ils nous ont rasé le crâne", poursuit Chevtchenko en montrant les
restes de sa riche chevelure. Les "inconnus" les ont finalement abandonnées
nues, près d'un petit village à la proximité de la
frontière ukrainienne, après les avoir battues.
Les autorités de Minsk réfutent toute implication de leurs
services de sécurité dans cet incident. Face à l'impossibilité de porter
plainte en Biélorussie, les activistes de Femen ont décidé de réclamer justice
devant la Cour européenne des droits de l'homme, informe le site biélorusse
indépendant Naviny.be. De plus, elles menacent de mener campagne contre la
tenue du championnat du monde de hockey sur glace (Loukachenko en est un joueur averti) en Biélorussie, en 2014. "On ne peux pas fournir de détails, mais ça va faire mal", annonce Anna Goutsol, le chef de Femen, citée
par l'agence BielPan.
En attendant, Femen a des problèmes dans son propre pays, qui
refuse de reconnaître l'existence légale de l'organisation. "A cause d'atteintes possibles à l'ordre
public", précise le ministère de la Justice ukrainien, cité par le
journal Kyiv Post.
Quelques actions de Femen
Action de Femen devant la demeure de Dominique Strauss-Kahn le 31 octobre 2011
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Via: courrierinternational.com
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