Iana Jdanova, réfugiée politique ukrainienne en France depuis deux ans et Femen de son état, vient d’être condamnée à payer une amende plutôt salée pour avoir dégradé la statue de Poutine au Musée Grévin.
L’histoire commence à Paris et remonte au mois de juin dernier. Alors que la jeune militante Femen vient d’acheter son billet d’entrée pour le Musée Grévin , elle chemine rapidement jusqu’à la « Salle des Chefs d’Etats », déterminée, pieu en main, « Kill Putin » peint sur sa poitrine nue.
Arrivée à la statue de cire du président russe, Iana Jdanova la renverse et s’acharne de son pieu sur le thorax du factice Poutine. Un acharnement que l’on reconnaît désormais aux Femen qui ne ménagent jamais leurs forces et leurs effets.
Suite à l’incident, Iana Jdanova a été entendue très récemment au Palais de Justice et en ressort « choquée » et « bizarre ». Elle ne comprend pas les amendes auxquelles le tribunal la condamne : 1500 euros pour exhibition sexuelle et dégradation, 3000 euros de préjudice matériel, 1000 euros de préjudice moral et 500 euros de frais de justice.
Son avocate, Me Dosé, est prête à aller jusqu’à saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour faire annuler cette condamnation. Iana Jdanova, Femen jusqu’au bout des ongles, regrette que la France soit devenue un « pays anti-démocratique » et « pro-Poutine ». La même France qui protège les Femen et soutient leur cause… L’amende est élevée en comparaison du dommage causé, mais de là à dire de la France qu’elle est « anti-démocratique ». Peut-être nous trouvons nous simplement dans un cas de dégradation qui ne peut rester impuni.
Cet épisode n’est pas sans rappeler les multiples apparitions des Femen qui s’arment souvent de leur nudité pour protester et faire entendre leur voix. On se rappelle notamment l’épisode de Notre-Dame de Paris ou encore le happening remarqué du chorégraphe et plasticien Steven Cohen. En septembre 2013, l’artiste sud-africain avait étonné, ravi ou choqué les centaines de touristes journaliers du Trocadéro en paraissant enserré dans un bustier blanc, le sexe enrubanné, tiré par un coq, perché sur de hauts talons. Ce qui en avait fait rire certains lui avait pourtant valut 20 heures de garde à vue et un procès prévu pour décembre 2014, pour exhibitionnisme devant le tribunal correctionnel. Aucune instruction pénale ne sera néanmoins ouverte contre lui ; la justice semble avoir compris la démarche artistique et légère de Steven Cohen !
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