Inna Shevchenko n'a pas sauvé grand-chose du feu./Photo AFP
Les locaux du groupe féministe situés dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris ont été partiellement endommagés dans la nuit de samedi à hier par un incendie pour lequel la police privilégie la piste accidentelle. Mais les Femen évoquent des «coïncidences troublantes», après plusieurs polémiques nées de leurs récentes actions seins nus.
«On trouve qu’il y a beaucoup de coïncidences : ça arrive une semaine après la polémique du timbre. Les deux activistes qui étaient dans les lieux étaient les deux activistes retenues en Tunisie, Marguerite et moi», a-t-elle expliqué.
Les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern et l’Allemande Josephine Markmann étaient arrivées en France fin juin, après près d’un mois de détention en Tunisie», a expliqué Pauline Hillier alors que le feu a ravagé la chambre d’Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France, qui n’était alors pas présente sur les lieux. Récemment, en effet, la sortie d’un timbre à l’effigie de Marianne symbole de la république dont les traits ont été inspirés par le visage d’une des Ukrainiennes ayant fondé le groupe féministe controversé, a suscité la polémique. Dans la foulée, «Le Printemps français», une nébuleuse d’opposants au mariage homosexuel pour la plupart liés à l’Église catholique, a dénoncé une «nouvelle Marianne à l’image du gouvernement : christianophobe, haineuse et idéologue !».
«Brûlez, sorcières»
Inna Shevchenko avait aussi soulevé la colère des internautes pour un tweet diffusé le 9 juillet dans lequel elle demandait : «Qu’est ce qui peut être plus stupide que le Ramadan ? qu’est ce qui peut être plus laid que cette religion ?» «Les Femen ont beaucoup d’ennemis qui essaient de nous arrêter depuis longtemps», a déclaré hier la chef de file des Femen qui vient d’obtenir le statut de réfugiée en France. Et une militante d’ajouter : «On reçoit des messages de mort tous les jours. Hier
[samedi, N.D.L.R.] , on a reçu un message sur le portable des Femen qui disait Burn witches (brûlez, sorcières)».
A la Goutte-d’Or, lorsque l’incendie s’est déclaré, plusieurs membres des Femen dormaient au deuxième et dernier étage de cet immeuble du 18e arrondissement qui abrite la salle de spectacle «le Lavoir moderne parisien».
Via: ladepeche.fr
Short link: Copy - http://whoel.se/~GH47T$3hx