Peu d’entreprises ont survécu à l’effet « Brigitte Bardot »

Fourrure

À Mashteuiatsh, de plus en plus de touristes étrangers boudent les fourrures

Jean Tremblay

@

Québecor Media Saguenay,

Publié le:

lundi 22 septembre 2014, 21H33

| Mise agrave jour:

lundi 22 septembre 2014, 21H40

Photo jean tremblay

En plus de la campagne menée par Brigitte Bardot, le propriétaire de René Robertson fourrure, Édouard Robertson (gauche), estime que le mouvement des Femen ainsi que la sortie de Paul McCartney en 2006 ont causé des problèmes à l’industrie.

René Robertson fourrure, l’une des rares entreprises au Québec qui commercialise la fourrure a réussi, contre vents et marées, à survivre à la mouvance mondiale des années 80 contre cette industrie.

En plus d’un comptoir de produits manufacturés qui fait le bonheur des Européens, l’entreprise exporte une partie de ses peaux en Russie, en Corée, aux États-Unis, en Italie et en Grèce.

«Il n’y a pas que la campagne qu’a menée Brigitte Bardot qui a causé des préjudices au marché. Le mouvement des Femen, la sortie de Paul McCartney et sa conjointe en 2006 sur la banquise et autres manifestations, à différents moments, contre le commerce la fourrure ont causé à l’industrie des problèmes de mise en marché», affirme Édouard Robertson, propriétaire de l’entreprise.

Même les Européens, avides de tout ce qui concerne les coutumes Ilnus, ont délaissé les produits de la fourrure.

«Depuis septembre 2001, le marché a énormément changé. À Mashteuiatsh, on voit de moins en moins d’Européens fortunés susceptibles d’acheter nos produits. De plus, ceux qu’on voit sont moins friands de la fourrure.»

Règles strictes

Des règles très strictes régissent depuis quelques années l’exportation des fourrures. Plusieurs pays européens et autres exigent maintenant que les producteurs montrent «patte blanche» avant de conclure des ententes commerciales.

«On nous dit: “ton produit on va l’acheter, mais on doit leur démontrer que le cheptel est en bonne santé.” Il faut également leur prouver que le piégeage se fait selon les règles de l’art et qu’on utilise les meilleures pratiques possibles», ajoute le propriétaire.

Industrie jadis florissante

«Si la fourrure a mal été perçue, c’est parce qu’on a souvent montré des bébés phoques sur des banquises souillées de sang. Certains ont démontré qu’il s’agissait parfois d’un montage. Quand McCartney est venu sur la banquise pour alerter l’opinion publique afin de protéger les manchons de la chasse, il ne s’en prélevait plus», conclut Édouard Robertson.

L’industrie de la fourrure a déjà compté une vingtaine de commerces au Saguenay-Lac-Saint-Jean.


Cent cinquante ans après sa fondation et six générations plus tard, Édouard Robertson et son épouse perpétuent les traditions de trappes ancestrales des Montagnais en opérant le commerce au détail de produits de la fourrure et l’atelier de fabrication situés sur la rue Ouiatchouan à Mashteuiatsh.

«Au début, l’entreprise vivait de la traite des fourrures. Elle a déjà porté le nom de Robertson Son. Les cinq premières générations ne faisaient qu’acheter et vendre la matière première. C’est à partir de 1970 qu’on a commencé la confection de vêtements avec les peaux qui proviennent en grande partie des trappeurs», explique Édouard Robertson.

Plus de produits

Les premiers chapeaux produits chez René Robertson fourrure ont vite trouvé preneur, obligeant l’entreprise à diversifier sa gamme de produits avec ajout, au fil des ans, de mitaines, de pantoufles, de bottes, de manteaux et autres.

Chez René Robertson fourrure on achète des peaux de la majorité des animaux qui vivent en forêt.

«Nous travaillons les peaux de castor, loutre, ours noir, rat musqué, vison sauvage, lynx, renard roux, raton laveur, pécan, marte, coyote, belette et même les écureuils», ajoute le propriétaire.

Fierté locale

Édouard Robertson explique que pour survivre dans ce marché, il faut se démarquer, offrir des produits personnalisés et assurer à la clientèle un suivi professionnel.

«C’est nous qui avons confectionné les chapeaux que portent les policiers de la GRC. Nous en avons produit 8000 sur une période de quatre années. Également, pendant une dizaine d’années les fourrures sur les manteaux Kanuk provenaient de chez nous.»

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