Le procès des Femen, suite à leur action à Notre-Dame de Paris en février 2013, s'est ouvert ce 9 ju
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict en tout début d'après-midi. Pour les dégradations commises dans la cathédrale Notre-Dame à Paris, une peine de l'ordre de 1 500 euros d'amende a été requise contre les neuf membres des Femen qui avaient rendez-vous ce matin avec la justice, ce pour « dégradation d'un lieu de culte en réunion ». Et s'il a déjà été poursuivi à l'étranger – en Tunisie et en Ukraine notamment -, c'est la première fois que le groupe féministe fait l'objet d'une action judiciaire en France.
Les Femen risquent jusqu'à 7 ans de prison
Et pour cause, le 12 février 2013, afin de célébrer le renonciation du pape Benoît XVI, les activistes s'étaient introduites dans la cathédrale Notre-Dame avec un flot de touristes. Dévoilant, comme à leur habitude, leurs seins barrés pour l'occasion des inscriptions « Crise de foi », « Bye bye François », scandant « Pope no more (plus de pape) », « dégage homophobe » ou encore « In gay we trust », elles avaient fait sonner les nouvelles cloches, provisoirement déposées dans la nef, avec des morceaux de bois. C'est finalement le service de sécurité de la cathédrale qui les avait expulsées.
Lors du procès-verbal, rédigé au moment des faits, les forces de l'ordre avaient constatées des éclats de plus d'un centimètre sur l'une des cloches, recouverte de fines feuilles d'or. Mais au-delà de ces dégradations, le tribunal devra surtout se prononcer sur les méthodes des Femen et statuer sur la manière dont la loi républicaine juge ce type d'intrusion dans un lieu de culte ; un fait pour lequel les militantes encourt jusqu'à 7 ans de prison.
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Des procédures judiciaires en pagaille
Cette éventuelle condamnation des Femen semble n'être qu'une étape de la lente agonie d'un mouvement dont les soutiens se raréfient. Après l'esclandre de Notre-Dame, les politiques de tous bords et certaines associations féministes avaient unanimement condamnés cette action, n'hésitant pas à remettre en cause la légitimité du combat des activistes. Et alors que, vendredi 11 juillet, se tiendra un autre procès mettant en cause une Femen - pour « exhibition sexuelle » cette fois -, le groupe monté par l'Ukrainienne Inna Schevchenko doit également faire face à l'expulsion de son QG situé à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Fin juin dernier, les militantes se sont ainsi vues sommées par le tribunal d'instance d'Asnières-sur-Seine de quitter « sans délai » les locaux de l'usine de traitement des eaux qu'elles occupent depuis novembre 2013. Pire, elles ont été condamnées à verser environ 7 400 euros au Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAP), propriétaire des locaux, pour l'utilisation de l'électricité.
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« En France, on souffre moins qu'ailleurs »
Autant de procédures qui peuvent expliquer la diminution de la fréquence des actions des Femen en France. La dernière remonte en effet au 22 avril dernier, à l'occasion du lancement de la campagne des élections européennes du Front national. Les militantes seins nus seraient-elles finalement sur le point d'abdiquer ? Il n'en est rien si l'on en croit leur chef de file qui a assuré à Lexpress.fr qu'une action « pourrait arriver à tout moment ». Et de justifier leur soudaine discrétion en France : « Je ne dirais pas qu'on n'est pas impliquées dans ce qui se passe, c'est juste qu'ici, on souffre moins qu'ailleurs des répressions policières ».
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Via: terrafemina.com
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