Des militantes féministes des Femen ont perturbé mardi les débats du parlement québécois en manifestant, seins nus, leur opposition au maintien du crucifix chrétien dans l'enceinte, alors que la province se déchire sur la laïcité.
Les images des télévisions montraient les poitrines des manifestantes barrées à l'encre noire de l'expression "crucifix, décalisse" (dégage en québécois). Trois jeunes femmes ont crié ce même slogan en plein débat des parlementaires, avant d'être évacuées et de poursuivre leur esclandre dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
Dans la foulée, la page Facebook de "Femen Québec" a publié une série de photos et messages appelant à "décrucifier le Québec" et à défendre la "laïcité de l'État".
Cet incident intervient en plein débat sur la place des religions au Québec, après que le gouvernement indépendantiste a présenté un projet de "charte des valeurs" de la province, qui propose notamment de promouvoir la neutralité de l’État en interdisant aux fonctionnaires d'afficher des signes religieux ostentatoires.
Le gouvernement québécois souhaite en revanche conserver le crucifix installé dans l'Assemblée nationale en 1936, au nom du "patrimoine" du territoire francophone.
"Ce renouvellement du pacte entre l'église et l'Etat n'est en rien un patrimoine à honorer. Non à un gouvernement qui accepte la présence religieuse en son sein!", ont notamment lancé les Femen québécoises sur Facebook.
Un sondage publié mi-septembre indiquait que 43% des Québécois soutenaient le projet de loi, contre 42% qui y étaient défavorables.
Les Femen, un groupe de féministes d'origine ukrainienne, sont connues depuis 2010 pour leurs actions seins nus destinées à dénoncer le sexisme, l'homophobie, la prostitution et la religion.
Via: lyonne.fr
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