Qui est Sarah Constantin, la Femen derrière l’action du 1er Mai?

C’est devenu une tradition. Depuis deux ans, la cérémonie organisée tous les 1er Mai par le Front national au pied de la statue de Jeanne d’Arc, à Paris, et le discours qui suit sont invariablement perturbés par une action des Femen. Le 1er mai 2015 n’y a pas coupé. Alors que Marine Le Pen s’adressait à ses militants place de l’Opéra (Paris, IXe), trois jeunes femmes ont déboulé seins nus, affublées de perruques blondes, au balcon de l’hôtel Intercontinental. Elles y ont déplié des banderoles rouges barrées d’un “Heil Le Pen”, actionné une alarme, crié dans un mégaphone, balancé des fumigènes et effectué le salut nazi face à la foule.

Une vidéo tournée par Le Parisien témoigne de la violence des réactions des militants FN, que l’on entend clairement hurler “tuez-les”, “salopes”, “sales putains”, et scander “on est chez nous”.

La vidéo dévoile également l’intervention très musclée du service d’ordre du FN, qui évacue les Femen manu militari avant de saluer la foule. Alors qu’on se demande encore comment ces militants sont parvenus à rentrer dans une chambre d’hôtel et au nom de quel motif ils ont évacué les Femen, une enquête a été lancée par la direction de l’établissement.

“On s’est dit qu’on allait prendre de la hauteur”

Sarah Constantin, 29 ans dont quasiment trois d’activisme Femen, est présente ce jour-là. C’est elle qui explique les tenants et les aboutissants de l’action à Ruth Elkrief sur BFM-TV, qui l’introduit d’ailleurs comme “porte-parole du mouvement”. On la retrouve le mardi suivant, sous une fine pluie qui lui fait froncer les sourcils. Ses cheveux sont peroxydés, son visage barré d’un large sourire. Elle n’est ni la nouvelle Inna Shevchenko – qui n’a pas participé à l’action, craignant d’être reconnue par le personnel de l’hôtel – ni l’unique porte-parole du groupe, qui fonctionne sur un système “démocratique” et “horizontal“, tient-elle à préciser. Au sujet du 1er mai, elle raconte:

“Il y a eu une première action. Trois filles ont interpellé Marine Le Pen à la statue de Jeanne d’Arc. Elle en a fait tomber sa gerbe de fleurs. Elles ont été très violemment arrêtées par le service d’ordre du FN. Un des militants a même essayé d’enlever le pantalon de l’une d’elles. C’est d’une violence absolue. C’est humiliant au possible.”

Concernant la deuxième action, à laquelle elle a activement participé, elle explique :

“L’année dernière, des filles avaient attaqué le cortège mais s’étaient fait très vite arrêter par le service d’ordre. Comme on sait qu’ils sont violents, on s’est dit cette année qu’on allait prendre de la hauteur dans les deux sens du terme, d’où le balcon.”

La militante est encore grisée par la réussite du happening : “La foule nous a huées tellement fort que Marine Le Pen a dû s’arrêter de parler. Et avec notre mégaphone et l’alarme, elle n’a pas pu reprendre son discours. Elle était sidérée, elle n’a plus bougé pendant quelques minutes. On a donc réussi à la faire taire ! C’est vraiment jouissif !” A-t-elle eu peur avant de se lancer ?

“Quand tu es préparée, la peur ne dure que dix secondes. Tu rentres dans un rôle. Et d’ailleurs, je ne sens pas que j’ai mal quand on m’arrête de manière ultra violente, quand un militant me serre le cou avec un parapluie.”

Au départ, Sarah Constantin pense qu’il s’agit de la police.

“Je me suis rendu compte qu’il y avait quelqu’un dans la pièce au moment où je me suis fait attraper à la gorge. Puis on m’a plaqué au sol avec une clé de bras, et je me suis pris un coup de pied dans le bas du dos. C’est là que j’ai compris que ce n’était pas la police. On a ensuite entendu ‘Arrêtez de les frapper!’, j’ai levé la tête et j’ai vu un policier en civil, avec un brassard. C’est seulement à ce moment-là que j’ai su que tout irait bien.”

Les trois Femen sont emmenées au commissariat du IVe arrondissement, et accusées d’exhibition sexuelle. “On réfute ce chef d’accusation, comme à chaque fois, rétorque Sarah Constantin, on utilise nos corps de façon politique et militante. On essaye d’ailleurs de faire changer la loi sur l’exhibition sexuelle.” Notre question sur la nudité de leurs poitrines – largement critiquée  – la déstabilise un instant. Elle réfléchit, répète la question, et reprend sur un ton plus sérieux :

“Etre seins nus, c’est se réapproprier son corps, un corps qui est sexualisé en permanence. On montre un corps de femme guerrier, conquérant, politique.”

Pour autant, la militante assume totalement, voire revendique, le fait de se dénuder pour attirer l’attention des médias : “Aujourd’hui personne n’existe sans les médias, donc bien entendu qu’il y a un jeu avec eux.” Elle précise tout de même que “le but n’est pas de se donner un moment de gloire. L’objectif est de produire des images fortes qui vont faire changer celle que l’on a du corps féminin dans nos sociétés patriarcales”.

Les Femen seraient-elles allées trop loin? 

Ce sont les images, fortes, des Femen agressées au cours de leur action contre Civitas en novembre 2012 qui ont donné envie à Sarah Constantin de se rendre à l’une de leurs réunions. “Je me suis dit que je voulais me battre pour les mêmes choses et que leur mode d’action me ressemblait. Il est pop, jeune, il défend mes valeurs.” Après plusieurs entraînements, elle effectue sa première action à Notre-Dame, le 12 février 2013. Pour fêter le renoncement du pape Benoît XVI, les Femen débarquent dans la nef, tombent les manteaux et se mettent à frapper les cloches qui sont exposées à l’occasion des 850 ans de la cathédrale, en criant “Pope no more”. Elles seront violemment arrêtées par trois vigiles, qui seront par la suite condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à des amendes allant de 300 à 1 000 euros.

L’action constitue un tournant dans l’histoire du mouvement : jusqu’ici appréciées, les Femen se retrouvent lâchées par les médias et critiquées par une large partie de la classe politique. Seraient-elles allées trop loin ? “Les réactions ont été tellement virulentes que je me suis dit que notre action pointait du doigt un vrai problème de séparation entre la classe politique et les institutions religieuses aujourd’hui. L’Eglise catholique est toujours surprotégée en France.”

Quant à la pertinence d’attaquer les religions dans un pays laïc en 2015, Sarah Constantin répond : “On attaque des dogmes et des institutions, et non des croyants. On n’insulte personne. De plus, la place des femmes, que ce soit dans des familles catholiques, musulmanes ou juives, laisse à désirer. Il faut que la religion ait une place purement personnelle ou philosophique.” 

Menaces de mort sur les réseaux sociaux

Depuis, au rythme de ses actions, Sarah Constantin reçoit des menaces de mort sur les réseaux sociaux. “On vit dans un monde tellement absurde que soit on décide de vivre avec la peur, soit on décide de ne pas y penser. Et je crois que c’est la meilleure manière de ne pas devenir fou. Quand tu as tes collègues qui se font tuer à la kalachnikov par des terroristes… Je me dis tous les jours que ce n’est pas possible, que ce n’est pas arrivé.”

Parallèlement à son “sextrémisme”, Sarah Constantin poursuit son activité de journaliste chez Grazia et France 4. Mais aussi chez Charlie Hebdo, pour qui elle tient la chronique BD de Stouf le skin avec Luz, “son meilleur ami”. “Un peu avant l’action à Notre-Dame, je l’ai ramené chez les Femen, raconte-t-elle, Tout le monde s’est tombé dans les bras, parce que Charlie Hebdo soutenait les Femen depuis qu’Inna avait tronçonné la croix sur la grande place de Kyiv. On a par la suite décidé de faire un numéro où l’on serait rédactrices en chef.”

C’est avec Luz toujours qu’elle monte le projet artistique Kinkiness, présenté au musée de l’Erotisme en 2013. Le dessinateur de Charlie Hebdo l’avait dessinée dans des poses érotiques sur des bibles écrites en latin. “On a cosigné le projet. C’était important que le modèle ne soit pas juste une inconnue. On voulait qu’il existe, pour une fois.

“Nous sommes là pour pointer les problèmes du doigt”

Sarah Constantin dit bien s’accommoder de toutes ces casquettes, qui, pour elle, se rejoignent voire se complètent. Jusqu’à un certain point : hors de question pour elle de s’engager en politique. “Femen est apolitique et je souhaite qu’on le reste. Nous sommes là pour pointer les problèmes du doigt, les remettre dans le débat public, Si des lois, des mentalités changent grâce à nous, tant mieux. Quand on fait de la politique, on accepte la diplomatie, le renoncement, et ça, je ne veux pas.

Si elle n’identifie pas de moment-clé à partir duquel elle se serait intéressée au féminisme, la jeune femme raconte avoir toujours eu conscience du harcèlement de rue, de la façon, différente, avec laquelle on s’adressait à elle parce qu’elle est une femme. “On n’a jamais autant parlé du féminisme dans les médias qu’aujourd’hui, se réjouit-elle, avant de saluer l’impact de Beyoncé : “Que le féminisme devienne un truc cool de la pop culture, tant mieux !  Je m’en fiche que ce soit une posture, au moins le mot existe ! Que des jeunes filles le voient écrit en énorme derrière Beyoncé, et puissent se dire qu’elles aussi veulent être féministes, c’est super. Plus le féminisme devient banal, normal, plus on gagne du terrain !

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Via: lesinrocks.com


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About FEMEN

The mission of the "FEMEN" movement is to create the most favourable conditions for the young women to join up into a social group with the general idea of the mutual support and social responsibility, helping to reveal the talents of each member of the movement.

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Qui est Sarah Constantin, la Femen derrière l’action du 1er Mai?

C’est devenu une tradition. Depuis deux ans, la cérémonie organisée tous les 1er Mai par le Front national au pied de la statue de Jeanne d’Arc, à Paris, et le discours qui suit sont invariablement perturbés par une action des Femen. Le 1er mai 2015 n’y a pas coupé. Alors que Marine Le Pen s’adressait à ses militants place de l’Opéra (Paris, IXe), trois jeunes femmes ont déboulé seins nus, affublées de perruques blondes, au balcon de l’hôtel Intercontinental. Elles y ont déplié des banderoles rouges barrées d’un “Heil Le Pen”, actionné une alarme, crié dans un mégaphone, balancé des fumigènes et effectué le salut nazi face à la foule.

Une vidéo tournée par Le Parisien témoigne de la violence des réactions des militants FN, que l’on entend clairement hurler “tuez-les”, “salopes”, “sales putains”, et scander “on est chez nous”.

La vidéo dévoile également l’intervention très musclée du service d’ordre du FN, qui évacue les Femen manu militari avant de saluer la foule. Alors qu’on se demande encore comment ces militants sont parvenus à rentrer dans une chambre d’hôtel et au nom de quel motif ils ont évacué les Femen, une enquête a été lancée par la direction de l’établissement.

“On s’est dit qu’on allait prendre de la hauteur”

Sarah Constantin, 29 ans dont quasiment trois d’activisme Femen, est présente ce jour-là. C’est elle qui explique les tenants et les aboutissants de l’action à Ruth Elkrief sur BFM-TV, qui l’introduit d’ailleurs comme “porte-parole du mouvement”. On la retrouve le mardi suivant, sous une fine pluie qui lui fait froncer les sourcils. Ses cheveux sont peroxydés, son visage barré d’un large sourire. Elle n’est ni la nouvelle Inna Shevchenko – qui n’a pas participé à l’action, craignant d’être reconnue par le personnel de l’hôtel – ni l’unique porte-parole du groupe, qui fonctionne sur un système “démocratique” et “horizontal“, tient-elle à préciser. Au sujet du 1er mai, elle raconte:

“Il y a eu une première action. Trois filles ont interpellé Marine Le Pen à la statue de Jeanne d’Arc. Elle en a fait tomber sa gerbe de fleurs. Elles ont été très violemment arrêtées par le service d’ordre du FN. Un des militants a même essayé d’enlever le pantalon de l’une d’elles. C’est d’une violence absolue. C’est humiliant au possible.”

Concernant la deuxième action, à laquelle elle a activement participé, elle explique :

“L’année dernière, des filles avaient attaqué le cortège mais s’étaient fait très vite arrêter par le service d’ordre. Comme on sait qu’ils sont violents, on s’est dit cette année qu’on allait prendre de la hauteur dans les deux sens du terme, d’où le balcon.”

La militante est encore grisée par la réussite du happening : “La foule nous a huées tellement fort que Marine Le Pen a dû s’arrêter de parler. Et avec notre mégaphone et l’alarme, elle n’a pas pu reprendre son discours. Elle était sidérée, elle n’a plus bougé pendant quelques minutes. On a donc réussi à la faire taire ! C’est vraiment jouissif !” A-t-elle eu peur avant de se lancer ?

“Quand tu es préparée, la peur ne dure que dix secondes. Tu rentres dans un rôle. Et d’ailleurs, je ne sens pas que j’ai mal quand on m’arrête de manière ultra violente, quand un militant me serre le cou avec un parapluie.”

Au départ, Sarah Constantin pense qu’il s’agit de la police.

“Je me suis rendu compte qu’il y avait quelqu’un dans la pièce au moment où je me suis fait attraper à la gorge. Puis on m’a plaqué au sol avec une clé de bras, et je me suis pris un coup de pied dans le bas du dos. C’est là que j’ai compris que ce n’était pas la police. On a ensuite entendu ‘Arrêtez de les frapper!’, j’ai levé la tête et j’ai vu un policier en civil, avec un brassard. C’est seulement à ce moment-là que j’ai su que tout irait bien.”

Les trois Femen sont emmenées au commissariat du IVe arrondissement, et accusées d’exhibition sexuelle. “On réfute ce chef d’accusation, comme à chaque fois, rétorque Sarah Constantin, on utilise nos corps de façon politique et militante. On essaye d’ailleurs de faire changer la loi sur l’exhibition sexuelle.” Notre question sur la nudité de leurs poitrines – largement critiquée  – la déstabilise un instant. Elle réfléchit, répète la question, et reprend sur un ton plus sérieux :

“Etre seins nus, c’est se réapproprier son corps, un corps qui est sexualisé en permanence. On montre un corps de femme guerrier, conquérant, politique.”

Pour autant, la militante assume totalement, voire revendique, le fait de se dénuder pour attirer l’attention des médias : “Aujourd’hui personne n’existe sans les médias, donc bien entendu qu’il y a un jeu avec eux.” Elle précise tout de même que “le but n’est pas de se donner un moment de gloire. L’objectif est de produire des images fortes qui vont faire changer celle que l’on a du corps féminin dans nos sociétés patriarcales”.

Les Femen seraient-elles allées trop loin? 

Ce sont les images, fortes, des Femen agressées au cours de leur action contre Civitas en novembre 2012 qui ont donné envie à Sarah Constantin de se rendre à l’une de leurs réunions. “Je me suis dit que je voulais me battre pour les mêmes choses et que leur mode d’action me ressemblait. Il est pop, jeune, il défend mes valeurs.” Après plusieurs entraînements, elle effectue sa première action à Notre-Dame, le 12 février 2013. Pour fêter le renoncement du pape Benoît XVI, les Femen débarquent dans la nef, tombent les manteaux et se mettent à frapper les cloches qui sont exposées à l’occasion des 850 ans de la cathédrale, en criant “Pope no more”. Elles seront violemment arrêtées par trois vigiles, qui seront par la suite condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à des amendes allant de 300 à 1 000 euros.

L’action constitue un tournant dans l’histoire du mouvement : jusqu’ici appréciées, les Femen se retrouvent lâchées par les médias et critiquées par une large partie de la classe politique. Seraient-elles allées trop loin ? “Les réactions ont été tellement virulentes que je me suis dit que notre action pointait du doigt un vrai problème de séparation entre la classe politique et les institutions religieuses aujourd’hui. L’Eglise catholique est toujours surprotégée en France.”

Quant à la pertinence d’attaquer les religions dans un pays laïc en 2015, Sarah Constantin répond : “On attaque des dogmes et des institutions, et non des croyants. On n’insulte personne. De plus, la place des femmes, que ce soit dans des familles catholiques, musulmanes ou juives, laisse à désirer. Il faut que la religion ait une place purement personnelle ou philosophique.” 

Menaces de mort sur les réseaux sociaux

Depuis, au rythme de ses actions, Sarah Constantin reçoit des menaces de mort sur les réseaux sociaux. “On vit dans un monde tellement absurde que soit on décide de vivre avec la peur, soit on décide de ne pas y penser. Et je crois que c’est la meilleure manière de ne pas devenir fou. Quand tu as tes collègues qui se font tuer à la kalachnikov par des terroristes… Je me dis tous les jours que ce n’est pas possible, que ce n’est pas arrivé.”

Parallèlement à son “sextrémisme”, Sarah Constantin poursuit son activité de journaliste chez Grazia et France 4. Mais aussi chez Charlie Hebdo, pour qui elle tient la chronique BD de Stouf le skin avec Luz, “son meilleur ami”. “Un peu avant l’action à Notre-Dame, je l’ai ramené chez les Femen, raconte-t-elle, Tout le monde s’est tombé dans les bras, parce que Charlie Hebdo soutenait les Femen depuis qu’Inna avait tronçonné la croix sur la grande place de Kyiv. On a par la suite décidé de faire un numéro où l’on serait rédactrices en chef.”

C’est avec Luz toujours qu’elle monte le projet artistique Kinkiness, présenté au musée de l’Erotisme en 2013. Le dessinateur de Charlie Hebdo l’avait dessinée dans des poses érotiques sur des bibles écrites en latin. “On a cosigné le projet. C’était important que le modèle ne soit pas juste une inconnue. On voulait qu’il existe, pour une fois.

“Nous sommes là pour pointer les problèmes du doigt”

Sarah Constantin dit bien s’accommoder de toutes ces casquettes, qui, pour elle, se rejoignent voire se complètent. Jusqu’à un certain point : hors de question pour elle de s’engager en politique. “Femen est apolitique et je souhaite qu’on le reste. Nous sommes là pour pointer les problèmes du doigt, les remettre dans le débat public, Si des lois, des mentalités changent grâce à nous, tant mieux. Quand on fait de la politique, on accepte la diplomatie, le renoncement, et ça, je ne veux pas.

Si elle n’identifie pas de moment-clé à partir duquel elle se serait intéressée au féminisme, la jeune femme raconte avoir toujours eu conscience du harcèlement de rue, de la façon, différente, avec laquelle on s’adressait à elle parce qu’elle est une femme. “On n’a jamais autant parlé du féminisme dans les médias qu’aujourd’hui, se réjouit-elle, avant de saluer l’impact de Beyoncé : “Que le féminisme devienne un truc cool de la pop culture, tant mieux !  Je m’en fiche que ce soit une posture, au moins le mot existe ! Que des jeunes filles le voient écrit en énorme derrière Beyoncé, et puissent se dire qu’elles aussi veulent être féministes, c’est super. Plus le féminisme devient banal, normal, plus on gagne du terrain !

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