Une manifestation du Collectif "Sauvons le Togo" à Lomé.
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À l’appel du "Collectif "Sauvons le Togo" (CST), un groupe de femmes a manifesté seins nus, samedi 18 mai, devant le local de la gendarmerie nationale à Lomé, en marge d’une marche pacifique pour dénoncer le décès en détention de l’opposant Étienne Yakanou.
Exhiber ses seins, voire se dénuder, en signe de protestation n’est pas une marque déposée des Femen. Au Togo, les femmes du « Collectif « Sauvons le Togo » (CST) recourent également à ce genre d’actions lors de leurs manifestations de colère. Mais ici, comme dans la plupart des pays africains, le geste vaut malédiction. Autrement dit, les femmes manifestent seins nus pour maudire les autorités du pays. Dernier événement en date, le sit-in organisé à Lomé, le 18 mai, devant la direction générale de la gendarmerie nationale.
"Crise cardiaque" ou "assassinat politique"
Tout est parti de l’appel du CST qui a demandé aux Togolais de descendre dans les rues pour protester contre la mort en détention, le 10 mai, d’Étienne Yakanou, membre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). L’opposant faisait partie du groupe des personnes arrêtées et détenues à la suite de l’affaire des incendies des marchés. Il serait décédé d’une « crise cardiaque », selon la justice togolaise.
De son côté, le Collectif pointe le « refus » des gendarmes de permettre à Yakanou d’avoir accès à des soins appropriés, après qu’il ait subi des « sévices corporels ». C’est donc un « assassinat politique », aux yeux de Jean-Pierre Fabre, le président de l’ANC, qui promet d’autres manifestations dans la capitale togolaise dans les prochains jours. Et, comme d'habitude, avec les femmes qui se dénudent.
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Par Trésor Kibangula
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Via: jeuneafrique.com
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