Une militante féministe a été interpellée et placée en garde à vue pendant trois heures jeudi soir à Toulouse à l'issue d'une manifestation devant le consulat de Tunisie, après avoir dévoilé sa poitrine comme le font les Femen, en solidarité avec la militante tunisienne Amina Sbouï, détenue à Tunis, a-t-on appris auprès des organisatrices.
Cette jeune femme arborait sur la poitrine l'inscription "Free Amina" et "J'écris ton non !" (bien non)", ont rapporté ses camarades.
Le rassemblement a eu lieu à l'appel de trois organisations féministes (Osez le féminisme, la marche mondiale des femmes et Bagdam espace lesbien) au moment même où le président de la République François Hollande est en visite officielle en Tunisie.
Une soixantaine de personnes, en grande majorité des femmes, s'étaient rassemblées vers 18h00 devant le consulat de Tunisie pour réclamer la libération d'Amina Sbouï qui attend en détention provisoire en Tunisie la décision du tribunal pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (150 km au sud de Tunis) en protestation contre un rassemblement de la mouvance salafiste.
De source judiciaire on indique que "la jeune femme a été interpellée parce qu'elle a refusé la demande insistante de la police de se rhabiller"."
"La garde à vue a été levée vers 22h30" et la jeune femme a été remise en liberté, a précisé le procureur de la République à Toulouse, Michel Valet. Une cinquantaine de femmes s'étaient regroupées devant le commissariat jusqu'à sa sortie .
Le procureur a indiqué qu'il avait demandé que "la procédure soit transmise au parquet pour analyse et appréciation sur la suite à donner". "Le parquet est juge de l'opportunité des poursuites, en fonction du contexte et veut se donner le temps de la réflexion" a-t-il ajouté.
Trois militantes Femen, deux Françaises et une Allemande ont passé presqu'un mois en détention en Tunisie où elles avaient manifesté leur soutien à Amina en montrant leur poitrine le 29 mai. Condamnées en appel à une peine de quatre mois et un jour de prison avec sursis elles ont pu regagner la France le 27 juin.
A Paris, mercredi, trois Femen ont été couvertes par des manteaux puis forcées de monter dans un car de police, alors qu'elles tentaient de manifester seins nus devant l'entrée de l'Elysée.
Via: lamontagne.fr
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