Trois Femen ukrainiennes, militantes connues pour leurs apparitions seins nus, ont été agressées et enlevées samedi à Kyiv, selon le mouvement politique féministe. Elles tentaient de manifester contre la visite du président russe Vladimir Poutine en Ukraine..
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Inna Shevchenko, chef de file des Femen
Dans la matinée c'est la dirigeante du mouvement, Anna Goutsol qui a été agressée peu avant le début de la visite en Ukraine de M. Poutine qui y participe à des célébrations religieuses pour le 1025e anniversaire de l'introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Trois militantes de Femen qui s'apprêtaient à manifester dans le centre de la capitale ukrainienne ainsi qu'un photographe du mouvement «ont été passés à tabac par des inconnus qui les ont ensuite emmenés en voiture vers une destination inconnue», a déclaré à l'AFP Anna Goutsol. La police de Kyiv, contactée, a dit ne disposer d'aucune information sur l'incident.
Dans la matinée Anna Goutsol rentrait dans son immeuble à Kyiv après avoir promené son chien quand un homme non identifié lui a donné un coup de poing au visage, s'est emparé de son animal, puis s'est enfui, a-t-elle raconté.
«Cela m'est égal de savoir qui c'est, un membre du SBU (Service de sécurité ukrainien) ou un bandit engagé par lui», a dit la militante féministe, estimant qu'il s'agissait là d'un acte d'intimidation sur fond de festivités à connotation politique marquée ce week-end en Ukraine.
Vladimir Poutine est arrivé samedi en Ukraine, une ancienne république soviétique, pour y célébrer le 1025e anniversaire de l'introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Un homme présenté comme le «consultant politique» des Femen, Viktor Sviatski, avait révélé jeudi avoir été violemment frappé la veille au soir près des locaux du mouvement féministe à Kyiv, un acte également dénoncé comme ayant été une tentative d'intimidation avant la visite du président russe.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer notamment le sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes : ses membres surviennent soudainement, seins nus, le corps barré d'inscriptions, pour attirer l'attention.
Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la collusion entre l'État et l'Église, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections. Il s'en est déjà pris au président Poutine, en avril à Hanovre (Allemagne).
(afp)
Via: 20min.ch
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