L'attaque s'est produite samedi soir «comme prévu par les services spéciaux ukrainiens» en vue d'intimider les militantes pour qu'elles cessent leurs actions aux seins nus, a déclaré la dirigeante des Femen, Anna Goutsol. Mme Goutsol a affirmé qu'elle et une autre dirigeante des Femen, Alexandra Chevtchenko, ainsi que Viktor Sviatski, présenté comme le «consultant politique» du mouvement féministe, avaient été frappés alors qu'ils sortaient d'un appartement à Odessa, ville portuaire de la mer Noire, dans le sud de l'Ukraine. Le mouvement a publié une photo de M. Sviatski avec du sang dégoulinant sur son front et ses joues, assis à l'arrière d'une ambulance à côté de Mme Goutsol après l'attaque, la cinquième visant les Femen ces derniers mois.
En conséquence, le groupe a demandé au ministre ukrainien de l'Intérieur, Vitali Zakhartchenko, d'attribuer des gardes du corps à ses membres, indique Femen dans un communiqué. Le mouvement accuse les autorités ukrainiennes d'avoir ordonné les récentes attaques afin de dissuader les féministes de poursuivre leurs actions. «La répression se poursuit contre les Femen, ils font tout leur possible pour chasser le mouvement d'Ukraine», a estimé Anna Goutsol. Un porte-parole de la police d'Odessa, Vladimir Chablienko, a déclaré que la police avait ouvert une enquête pour «blessures corporelles mineures».
M. Sviatski avait été hospitalisé fin juillet après avoir été violemment frappé près des locaux du mouvement féministe à Kyiv. Quelques jours auparavant, trois militantes des Femen et un photojournaliste avaient passé la nuit dans un commissariat de police après avoir été, selon le mouvement, «passés à tabac par des inconnus» et «enlevés» en pleine rue à Kyiv, à la veille d'une visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine.
(L'essentiel Online/AFP)
Via: lessentiel.lu
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