Tunisie: la Femen Amina jugée lundi pour outrage et diffamation
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La Femen tunisienne Amina sera jugée lundi pour outrage et diffamation de fonctionnaire après un incident survenu dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois, ont indiqué son avocat et des proches qui dénoncent un "acharnement" contre la jeune femme.
"Amina Sbouï comparaîtra lundi devant le tribunal cantonal de M'saken (140 km de Tunis) pour répondre de l'accusation d'outrage à un fonctionnaire dans l'exercice de son travail et de diffamation", accusations passibles respectivement d'un an et six mois de prison ferme, a indiqué à l'AFP son avocat Ghazi Mrabet. "Cette autre affaire relève de l'acharnement contre une enfant", a-t-il déclaré, indiquant que les détails de l'incident n'avait pas été encore explicités.
Amina, 19 ans, a été arrêtée le 19 mai pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre) pour protester contre un rassemblement de salafistes dans cette ville.
Condamnée au versement d'une amende pour possession illégale d'aérosol d'autodéfense, elle avait été maintenue en détention le temps que la justice décide sur une éventuelle inculpation pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes m?urs, délits passibles respectivement de deux ans et de six mois de prison.
La nouvelle inculpation "serait survenue suite à sa dernière audience durant laquelle certains de ses avocats ont rapporté qu?Amina leur avait révélé des cas de torture" dans sa prison à Sousse (centre), a indiqué par ailleurs son comité de défense.
"Amina a entendu des cris mais n'a pris part à aucune querelle. Cette nouvelle affaire est fabriquée pour la laisser en prison", a dit de son côté à l'AFP son père Mounir Sbouï.
La jeune femme avait fait scandale en mars en publiant sur internet des photos d'elle seins nus à la manière de Femen.
Mercredi, Human Rights Watch (HRW) a estimé que la militante était détenue pour des "raisons politiques" et appelé à sa libération conditionnelle.
Cet appel coïncidait avec une mobilisation du comité de soutien d'Amina.
"La situation devient de plus en plus critique pour Amina face à un acharnement féroce et injustifié" visant à "faire d'Amina un exemple pour toutes les femmes qui oseront faire face à l'islamisme" dans le pays, ont affirmé dans un communiqué les partisans de la Femen, en allusion aux islamistes au pouvoir en Tunisie.
Via: jeuneafrique.com
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