© AFP/Archives Fethi Belaid.
Les avocats français et tunisiens représentant les militantes Femen arrivent au palais de justice de Tunis, le 21 juin 2013
L'audience a débuté un peu avant 10H00 GMT devant la cour d'appel de Tunis en présence des accusées -deux Françaises et une Allemande- drapées, comme de coutume pour les femmes jugées en Tunisie, du safsari, le voile traditionnel blanc les recouvrant de la tête au pied.
Peu avant le début de l'audience, l'un de leurs avocats, Me Souhaib Bahri, a indiqué à l'AFP que la défense refuserait tout nouveau report et espérait une libération avant la fin de la semaine.
"Nous allons demander au juge de refuser tout report pour qu'il rende son jugement sur toute l'affaire, la demande de partie civile et le fond", a-t-il dit, affirmant attendre un jugement "dans les trois quatre jours".
"On espère qu'elles seront libérées", a ajouté l'avocat des trois militantes condamnées le 12 juin en première instance.
Les Femen ont bénéficié d'une procédure accélérée en appel, mais le procès avait été reporté afin de permettre à des associations islamistes de faire appel de la décision du 12 juin de rejeter leur demande de se constituer partie civile.
Les trois jeunes femmes sont en détention depuis le 29 mai, jour de leur action seins nus à Tunis pour soutenir Amina Sboui, militante tunisienne de Femen emprisonnée depuis le 19 mai.
Arrêtée pour avoir peint "FEMEN" sur le muret d'un cimetière musulman pour protester contre un rassemblement salafiste à Kairouan (centre), elle risque deux ans de prison pour profanation de sépulture et six mois pour atteinte aux bonnes mœurs.
La condamnation des Femen à quatre mois et un jour de prison ferme pour "atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur", a été critiquée par des ONG de défense des droits de l'Homme qui considèrent que ces affaires relèvent du domaine de la liberté d'expression même si la méthode est controversée.
La France, l'Allemagne et l'Union européenne ont aussi regretté la sévérité de la peine infligée aux Femen.
La deuxième audience de leur procès en appel coïncidait mercredi avec un rassemblement de militants salafistes manifestant bruyamment, près du Palais de justice, contre le jugement de jeunes poursuivis en vertu de la loi antiterroriste, a constaté un photographe de l'AFP.
Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a annoncé, dans un entretien publié mercredi par un quotidien belge, que le pouvoir devrait libérer les trois militantes européennes de Femen emprisonnées à Tunis si la "justice ne les relaxe pas".
"J’espère que cette affaire se clôturera au plus tôt. Si la justice tunisienne ne les relaxe pas, nous devrions les libérer. Le président de la République dispose du droit de grâce dans ses compétences", déclare M. Larayedh dans le quotidien Le Soir, à l'occasion d'une visite à Bruxelles.
Via: afriquinfos.com
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