SOCIÉTÉ – L'avocate de la jeune fille prétend qu'elle va bien mais Femen France doute car le mouvement ne peut rentrer en contact avec elle…

Amina, la première Femen tunisienne, n’a pas disparu, ou du moins a été retrouvée. «Je lui ai parlé hier, Amina m'a dit qu'elle allait bien et qu'elle allait reprendre l'école bientôt», a déclaré ce lundi Bochra Belhaj Hmida, célèbre avocate tunisienne et militante féministe de longue date. «Elle n'a pas disparu, elle n'a pas été internée dans un hôpital», a-t-elle ajouté en allusion aux rumeurs qui circulaient ces derniers jours sur le sort de la jeune femme de 19 ans.

Lire ici l'interview des Femen ukrainienne

Jeudi dernier, un communiqué alarmant avait été posté sur la page Facebook des Femen France: «Les activistes de Femen ont essayé de contacter la jeune Tunisienne mais sans succès. Son téléphone est resté éteint. Nous nous craignons pour sa vie».  Le 1^er mars dernier, Amina Tyler avait dévoilé une photo de ses seins sur la page Facebook des Femen Tunisie qu’elle avait créée.  Pour cela, elle risquait des poursuites pour atteinte aux bonnes mœurs, un délit passible de six mois de prison. Son geste avait choqué une partie de la société tunisienne et elle avait reçu, selon les Femen France, «des menaces de mort».

Allégations infondées

Le vendredi, les Femen en France expliquent sur Facebook qu’«Amina aurait été enlevée par sa famille pour être placée dans le centre psychiatrique Bardo contre sa volonté». Cette information provient de «sources non vérifiées», et les responsables de la page ne savent pas «si l'information est véridique». A priori, selon l’avocate, ces allégations n’étaient pas fondées. Toutefois, aucune explication n’a été donnée sur le silence long et soudain de la jeune fille.

Des doutes sur l'avocate

Malgré tout, les Femen France ne désarment pas. Lundi en fin de journée, sur leur page Facebook, elles publient un long texte expliquant que l'avocate est celle de la famille et non de la jeune fille. «Les dernières nouvelles que nous avons d'Amina proviennent de sa prétendue avocate, Me Bochra Belhaj Hmida. Ces informations sont pour nous des rumeurs, propagées par des personnes avec qui nous n'avons jamais été en contact auparavant», insistent-elles.

«Le téléphone d'Amina est toujours sur répondeur. Lorsque nous tentons de la contacter sur Skype, ce n'est pas elle qui répond, mais un étranger qui se contente de couper la communication dès lors que nous demandons à être en contact avec elle. Nous voyons bien que sa famille cherche à apaiser la situation et a faire stopper notre campagne de soutien en déclarant qu'Amina va bien, qu'elle est en phase de reconstruction», ajoute le texte des activistes, qui annoncent qu’elles continueront leur campagne de communication jusqu’à ce qu’elles puissent voir et entendre Amina

Ce n’est pas la première fois qu’une activiste des Femen est portée disparue. Le mouvement avait déjà alertée sur le cas d’une militante brésilienne, avant de se corriger, expliquant avoir eu de mauvaises informations.

Via: 20minutes.fr

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