Trois militants des Femen ukrainiennes ont été battus. Ici, des militantes attendent leur procès à Kyiv le 28 juillet.
Crédit : SERGEI SUPINSKY / AFP
Trois militants des Femen affirment avoir été battus par les forces spéciales ukrainiennes. Le mouvement accuse le gouvernement de vouloir dissuader les féministes de continuer leur action.
La dirigeante du mouvement ukrainien Femen a
affirmé ce dimanche 18 août avoir été battue par les forces spéciales. Alexandra Chevtchenko, une autre militante, et Viktor Sviatsk, le "consultant politique" du groupe, auraient aussi été pris pour cible. L'attaque
s'est produite samedi soir "comme prévu par les services spéciaux
ukrainiens" en vue d'intimider les militantes, a déclaré la dirigeante des Femen, Anna Goutsol.
Anna Goutsol a affirmé qu'ils avaient été frappés alors
qu'ils sortaient d'un appartement à Odessa, ville portuaire de la mer
Noire, dans le sud de l'Ukraine. Le mouvement a publié une photo
de Viktor Sviatski avec du sang dégoulinant sur son front et ses joues,
assis à l'arrière d'une ambulance à côté d'Anna Goutsol après l'attaque. C'est la cinquième fois que les Femen ont été visées ces derniers mois.
En
conséquence, le groupe a demandé au ministre ukrainien de l'Intérieur,
Vitali Zakhartchenko, d'attribuer des gardes du corps à ses membres,
indique Femen dans un communiqué. Le
mouvement accuse les autorités ukrainiennes d'avoir ordonné les récentes
attaques afin de dissuader les féministes de poursuivre leurs actions.
Le mouvement féministe est né en Ukraine
"La répression se poursuit contre les Femen, ils font tout leur possible pour chasser le mouvement d'Ukraine", a estimé Anna Goutsol.
Un
porte-parole de la police d'Odessa, Vladimir Chablienko, a déclaré à
l'AFP que la police avait ouvert une enquête pour "blessures corporelles
mineures".
Viktor Sviatski avait été hospitalisé fin juillet après
avoir été violemment frappé près des locaux du mouvement féministe à
Kyiv. Quelques jours auparavant, trois militantes des Femen
et un photojournaliste avaient passé la nuit dans un commissariat de
police après avoir été, selon le mouvement, "passés à tabac par des inconnus" et "enlevés" en pleine rue à Kyiv, à la veille d'une visite en
Ukraine du président russe Vladimir Poutine.
Le mouvement Femen,
fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis
plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le
sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes : ses membres
surgissent soudainement, seins nus, le corps barré d'inscriptions, pour
attirer l'attention. Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la
collusion entre l'État et l'Église, les régimes autoritaires et les
fraudes aux élections.
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