Une ex-Femen condamnée pour son exhibition à la Madeleine

Cette fois-ci, les Femen n’auront pas échappé à la justice. Poursuivie pour exhibition sexuelle, la militante féministe Éloïse Bouton a été condamnée le 17 décembre par le tribunal correctionnel de Paris pour son action choc dans l’église de la Madeleine, il y a presque un an jour pour jour.

Le 20 décembre 2013 au matin, cette ex-membre des Femen, âgée de 31 ans, avait pénétré seins nus dans l’église parisienne, portant dans le dos l’inscription « Noël est annulé » et sur le ventre « 344e salope ». Au pied de l’autel, elle avait mimé l’avortement du Christ quelques jours avant Noël en déposant des morceaux de foie de veau. Elle entendait ainsi dénoncer la position de l’Église catholique sur l’avortement, et notamment le débat alors en cours en Espagne sur sa restriction.

« C’est une belle décision de principe », s’est félicité Me Laurent Delvolvé, avocat du Père Bruno Horaist, curé de la Madeleine, à l’issue du jugement. Non seulement le tribunal a reconnu la culpabilité d’Éloïse Bouton, mais il a accepté la constitution de partie civile du Père Horaist en sa qualité de curé. Celui-ci recevra 2 000 euros au titre du préjudice et 1 500 euros de remboursement de frais de justice.

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Cette décision rappelle que les lieux de culte catholiques sont protégés en France au même titre que n’importe quel autre lieu de culte.

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« Le juge reconnaît ainsi que l’action de la Femen a porté atteinte aux prérogatives du curé et le reconnaît donc dans ses droits d’affectataire des lieux », explique l’avocat parisien. Ce point fut longuement débattu lors du procès d’octobre dernier. La défense estimait que le curé, n’étant pas physiquement présent au moment de l’agissement de la militante, ne pouvait prétendre à un quelconque préjudice. « Au travers du curé, c’est toute la communauté chrétienne et même au-delà que le juge a voulu viser », explique Me Delvolvé. À l’époque, l’acte avait été unanimement condamné par la classe politique et les responsables religieux.

Cette décision s’inscrit dans la droite ligne de celle prise par la justice en 2005 lors d’une parodie de mariage gay à Notre-Dame de Paris. Elle est aussi pleinement en accord avec l’esprit de la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905. « Cette décision rappelle que les lieux de culte catholiques sont protégés en France au même titre que n’importe quel autre lieu de culte. Il n’y a pas de différence », fait remarquer Me Delvolvé.

Conscient de la gravité de l’acte, le juge a donc opté pour une peine de prison assortie d’un sursis. L’ex-Femen a annoncé son intention de faire appel de la décision.

Via: famillechretienne.fr


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