La militante de cette organisation féministe s'est mise à genoux et les bras écartés où était écrit «avortement libre» tandis que deux autres versaient du faux sang autour d'elle devant l'église San Manuel et San Benito, peu après la fin de la messe. «Nous revenons à la dictature», a affirmé l'une d'elles, dénonçant le projet de loi sur l'avortement adopté vendredi en Conseil des ministres et qui a toutes les chances d'être adopté au parlement où la droite au pouvoir dispose de la majorité absolue.
Diaporama
Cinq Femen dans les rues de Madrid
Ce texte, s'il est adopté, annulera de fait la loi de 2010 qui autorise l'avortement jusqu'à 14 semaines et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du foetus. Cette loi était, avec le mariage homosexuel, l'une des réformes phares de l'ex-gouvernement socialiste. Le projet de loi ne prévoit d'autoriser l'interruption de grossesse que dans deux cas très précis: en raison d'un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou en cas de viol qui aura dû faire l'objet d'une plainte auparavant.
Les Femen ont mené d'autres opérations pour protester contre l'opposition de l'église catholique à l'avortement. Vendredi, une militante a mimé un avortement avant d'uriner devant l'autel de l'église de la Madeleine à Paris, au lendemain d'une action similaire sur la place Saint-Pierre. Les Femen, un groupe de féministes d'origine ukrainienne, sont connues depuis 2010 pour leurs actions seins nus destinées à dénoncer le sexisme, l'homophobie, la prostitution et la religion.
(L'essentiel Online/AFP)
Via: lessentiel.lu
Short link: Copy - http://whoel.se/~7IKx8$4b2