Non-lieu pour Amina Sboui, la Femen tunisienne !
Amina la Femen bénéficie d'un non-lieu pour outrage et diffamation !
La nouvelle est passée presque inaperçue, notamment à cause de l’ampleur médiatique prise par les manifestations qui continuent chaque jour et chaque nuit face à l’Assemblée constituante à Tunis, suite à l’assassinat d’un député, jeudi 25 juillet 2013. Inaperçue aussi, car malgré tout, Amina reste en prison. En effet, la militant féministe était jugée ce matin pour « outrage et diffamation envers un fonctionnaire dans l’exercice de son travail », en l’occurrence un gardien de prison. Elle risquait, pour ce chef d’inculpation, entre neuf et seize mois de prison.
C’est donc le non-lieu qu’a choisi le tribunal de M’saken. « C'est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu'elle est injustement poursuivie », a indiqué l’avocat d’Amina, Ghazi Mrabet, qui a toutefois dénoncé un « acharnement contre une enfant. » Amina avait en effet été accusée d’outrage pour avoir dénoncé des cas de torture et de mauvais traitements dans sa prison.
Amina la Femen accusée de profanation et d'atteinte aux bonnes moeurs : procès à suivre !
Mais cette première victoire n’est qu’un début, puisque la jeune Tunisienne, emprisonnée depuis le 19 mai 2013, doit comparaitre devant un tribunal pour un chef d’inculpation qui pourrait lui valoir très cher : « profanation de sépulture et atteinte aux bonnes mœurs. »
Amina est en effet accusée d’avoir taggué le nom "Femen" sur le muret d’un cimetière, mais aussi de s’être déshabillée sur des photos publiées sur Facebook. Amina Sboui a indiqué qu’être « derrière les barreaux n'est pas plus dur que d'être à l'extérieur à regarder la dictature religieuse s'emparer de la Tunisie. »
Via: marieclaire.fr
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