Suite à la condamnation des Pussy Riot en Russie, leurs cousines ukrainiennes de Femen déclarent la « guerre » à Poutine et à l'église orthodoxe. Et ce ne sont pas que des mots.
La condamnation par la justice russe des Pussy Riot a attisé la colère des Femen en Ukraine. Vendredi 17 août, trois membres du groupe punk féministe Pussy Riot étaient condamnées à 2 ans de camp pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » pour avoir chanté une "prière punk" anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou au début de l'année.
Cette décision de justice a provoqué une levée de boucliers internationale. « A travers cette sentence, c’est la liberté de création et la liberté d’expression qui se trouvent remises en cause », déplore ainsi le ministère des Droits des femmes en France tandis que le gouvernement US dénonce un verdict « disproportionné ». Pour Amnesty International, « ce procès est un nouvel exemple des tentatives du Kremlin de décourager et délégitimer l'opposition ». Il est aussi, comme les Pussy Riot le dénonçaient dans leur "prière punk" - et l'ont fait au cours de leur procès - un signe des liens trop étroits entre le pouvoir russe et l'Eglise orthodoxe. C'est à cette collusion que les activistes ukrainiennes de Femen ont choisi de s'attaquer.
En plus des seins nus, la tronçonneuse
Si les Pussy Riot avaient choisi de choquer délibérément par un happening dans une église, leurs cousines ukrainiennes vont plus loin. A l'issue du procès de Moscou, les activistes féministes aux seins nus ont déclaré ni plus ni moins que la « guerre » à Poutine et au chef de l'Eglise orthodoxe, le patriarche Kirill Gundyaev. Fin juillet déjà, pendant le procès des Pussy Riot, une militante de Femen s'était jetée, seins nus, sur ce dernier à l'aéroport de Kyiv. Et le jour du jugement à Moscou, c'est à la tronçonneuse qu'une des leaders de Femen, Inna Shevchenko, s'en est prise à la religion, en abattant une monumentale croix de bois au centre de la capitale ukrainienne (voir la vidéo).
Inna Shevchenko est-elle même, désormais, poursuivie pour hooliganisme et recherchée par les autorités ukrainiennes. Ce qui n'empêche pas les Femen de poursuivre leur provocation : « La guerre pour la liberté des femmes est déclarée », écrivaient-elle dimanche soir sur leur page Facebook. Images à l'appui, tronçonneuse à la main. Sur l'une, elles s'attaquent à l'image du patriarche Kirill, proclamant la « guerre sainte » ; sur l'autre, à celle de Vladimir Poutine, dans des gerbes de sang.
Commentaires
#1fanatismele Lundi 20 Août 2012 à 15:20La liberté d'expression, ce n'est pas la liberté de dégradation.
Tronçonner une croix, dans l'esprit, c'est la même chose que dynamiter les bouddhas de Bâmiyân (même si les bouddhas, bien sûr, avaient une valeur culturelle infiniment plus importante qu'une simple croix) ou profaner des stèles funéraires.
Les Pussy Riot et les Femen affichent le visage du fanatisme aveugle.
Tout cela ne leur apportera rien de bon. Elles sont en train de saper leur capital sympathie.
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Via: lesnouvellesnews.fr
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