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Que s'est-il vraiment passé au salon musulman du Val d'Oise qui s'est tenu ce week-end à Pontoise ?

L'événement annuel qui en était à sa troisième édition est un classique dans l'événementiel musulman d'après un modèle proposant des stands commerciaux ou associatifs au public et des conférences sur le thème de l'islam, modèle lancé et popularisé il y a trente ans par l'UOIF.

Cette année, c'est le sujet de la femme en islam qui a été retenu. Un sujet qui a provoqué la colère des Femen qui se sont infiltrées dans le public habillées en djellabas et qui ont débarqué sur scène au moment de la clôture de l'évènement.

Karima Berkouki, militante associative, était présente. Elle nous livre son témoignage : «Elles se sont approchées du pupitre, elles ont arraché le micro et elles ont scandé leurs slogans».

C'est à ce moment précis qu'une des Femen tente de s'en prendre au conférencier qui intervenait alors avec Nader Abou Anas, Medhi Kabir, la cible de l'organisation féministe extrémiste.

«L'une d'elles le regardait et a voulu s'approcher de lui mais les agents de sécurité sont intervenus», confirme Karima Berkouki qui précise que le slogan «Personne ne me soumet» écrit sur leurs poitrines n'était pas visible du public au-delà des premiers rangs.

Dans la vidéo publiée sur Twitter, l'action se déroule très vite et ne permet pas de saisir précisément la trame des événements.

Mais David Perrotin, journaliste chez BuzzFeed News, était présent au salon et sa version contredit celle des Femen, selon laquelle les «deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme», d'après les termes communiqués par Inna Shevchenko, porte-parole des Femen à Paris, à l’AFP.

«Cette version est fausse. Medhi Kabir (imam de la mosquée de Villetaneuse, ndlr) était en train de demander aux musulmans d’avoir un comportement exemplaire avec les femmes, 'de suivre le modèle du prophète', qui ne 'tapait jamais sa femme' et qui ne 'se faisait pas servir'.

Voici la dernière phrase prononcée : 'Nous voulons des musulmans et des musulmanes qu'ils se comportent comme s’est comporté le prophète'…», ajoute-t-il dans un article publié sur le site Buzzfeed.com. Le titre de la conférence était «La valorisation de la femme en islam».

Ce focus du journaliste rejoint les propos de Karima Berkouki qui estime que la teneur des propos tenus au cours de ce salon par l'ensemble des conférenciers était positive et valorisait la place de la femme.

«Pour avoir assisté aux deux jours, j'ai assisté aux conférences de Abou Hudayfa, Abou Anas autour de l'importance en islam du respect des femmes. Aucun propos déplacé sur la femme n'a été tenu».

«Ils ont tenu des propos conformes à l'islam, rien de choquant, que du positif», ajoute-t-elle, précisant qu'il y avait «pas mal de stands de femmes entrepreneuses».

Programme des deux jours de conférence tenues au Salon musulman du Val d'Oise.

Dans un post publié sur sa page Facebook et repris par le nouveau site de lutte contre l'islamophobie Contre-attaques.org, l'ancien porte-parole du Collectif contre l'islamophobie en France et actuel Conseiller spécial auprès de l’OSCE en charge des questions de luttes contre les discriminations, Marwan Muhammad, se positionne pour sa part contre toute interdiction et en faveur d'un débat de fond, en préconisant le recours à la justice pour ceux qui s'opposent aux thèses des prédicateurs concernés.

«On peut ne pas être d’accord avec des propos ou des idées de Nader Abou Anas ou Rachid Abou Houdeyfa, auquel cas on vient avec des arguments et on débat avec eux, point par point, y compris sur la condition des femmes et les moyens d’améliorer les choses (…) Si certains de leurs propos semblent problématiques, libre à ceux qui le souhaitent d’intenter une action en justice».

De leur côté, Sihame Assbague et Hanane Karimi, des militantes françaises de confession musulmane liées à la tendance du féminisme intersectionnel, ont manifesté leur double rejet de ce qu'elles nomment le sexisme des organisateurs du salon et le paternalisme des antiracistes institutionnels, dont participerait les Femen.

 

 

 

 

 

 

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Via: zamanfrance.fr


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