Contre le crucifix à l’Assemblée nationale

La période de questions à l’Assemblée nationale a été perturbée par l’intrusion de trois Femens.
Agence QMI

Trois militantes appartenant au groupe féministe Femen Québec ont interrompu la période de questions à l'Assemblée nationale hier pour signifier leur opposition dans le cadre du débat sur la charte des valeurs québécoises.

«Crucifix, décâlisse!», ont scandé les trois femmes, Xenia Chernyshova, Julianne Beaulac et Stéphanie Sunart, sur le coup de 13h45 pendant quelques secondes, après avoir enlevé leur chandail dévoilant ces mêmes mots inscrits sur leur corps. Les constables du Salon bleu ont rapidement mis fin à l'esclandre.

«C'est de la provocation, c'est choquant, mais nous l'assumons», a commenté Xenia Chernyshova, 26 ans, actrice et militante du mouvement, soutenant que les constables les avaient laissées entrer dans l'édifice.

Les militantes se sont invitées dans l'épineux débat sur la charte des valeurs québécoises. Elles demandent au gouvernement d'être «cohérent» et de bannir le crucifix de l'Assemblée nationale pour être véritablement laïque.

«Symbole de la grande noirceur»

«On juge que le crucifix n'a pas à rester à l'Assemblée nationale. Le crucifix est le symbole de la grande noirceur puisqu'il a été introduit par Maurice Duplessis», a affirmé Morgane Mary-Pouliot représentante du groupe Femen Québec.
«L'État ne peut pas se targuer de neutralité en votant des lois sous un symbole aussi fort que le crucifix», a renchéri Xenia Chernyshova.

«Crucifix datant de la grande noirceur, souvenir douloureux, spécialement pour les femmes. Non à un gouvernement qui accepte la présence religieuse en son sein! Oui à la laïcité de l'État!», peut-on lire sur la page Facebook de Femen Québec.

Quant à savoir si les militantes comptent mener d'autres actions contre la charte, Xenia Chernyshova a répondu: «Notre but n'est pas de manifester chaque jour, nous allons voir si le gouvernement va faire des compromis», a-t-elle conclu.

Ce n'est pas la première action de ce mouvement féministe qui comprend une vingtaine de militants au Québec.
En juin dernier, Xenia Chernyshova avait perturbé le discours de l'ancien premier ministre turc, Hamadi Jebali, en visite à Montréal pour sensibiliser la population à l'emprisonnement en Turquie d'une militante Femen, Amina Tyler.

Via: 24hmontreal.canoe.ca


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