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De toutes ces "vaches multicolores" [1] fraîchement issues de la traite des blanches, Pussy-Riot et autres Pussy-Rotten qui inondent de leurs monstrations menstruelles le Spectacle, la plus spectaculaire est bien la Femen.
Ce spécimen franco-ukrainien du féminisme exaspéré, passé directement du rôle de vestibule vaginal des vidéos pornographiques à celui de Vestale vagissante, sans transition, hardeuse transfigurée, ex-pain de fesse devenue Mère-fesseuse sans passer par le confessionnal, prend volontiers le voile.
Et dessous, comme devant, toujours à poil. Trop poilant.
Elle m’inspire… et je me figure l’entendre :
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« Je suis la prêtresse de Kali, longtemps vautrée dans le stupre on fit de moi un dégorgeoir à foutre jusqu’à ce que je régurgite les dernières sérosités de mon âme morte.
Lustrale par ces ablutions hébraïques je fus rachetée par le Pornocrate mon maître. J’exècre ce qu’il exècre et adore ce qu’il adore, je baise son cul dans les sabbats.
Comme les fastidieux lavements présocratiques [2] abrasifs, leurs aspersions levantines m’ont rendu une sorte d’honneur dionysiaque. La haine des porteurs de roustons rasés, aux lèvres molles et aux glands kératinisés qui m’ont prises par tous les pores, je la rends au centuple à ceux qui ne m’ont pas touché.
Mon sein, mon ventre me sont une armure qui retient le bras du pauvre mâle tétanisé, et je le paralyse de mon dard létal de mante religieuse. Qu’il m’effleure, Ah je crie ! Ah je jouis tant, geignant aux pieds de la Juge, et ma cyprine musquée se mêle à ses décharges sévères. Pus tard rien ne m’est plus doux que de songer la nuit en ma molle couche, à la Virilité vraie gisant en ergastule.
Toujours la Camera, ma camériste, Camarde qui fauche les plein-champs, me suit et me protège de son œil borgne et chassieux.
Toute nue, excitée de l’odeur orgiaque de mon Cul, je suis la Putain du Capital. Je hais le peuple ordinaire. Je hais ma race.
Comme la Ménade je déchire et dévore la chair vive de tous les Orphée du monde pour la gloire du NOM.
Hysteria est mon nom. »
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Ces tamponnées peu hygiéniques de la féminité déchue ne pourraient supporter la honte de se voir telles qu’en elles-mêmes, des « humiliées et offensées », de pauvres bougresses, les dernières d’entre les dernières ; non ! elles sont des femmes supérieures, salvatrices, « brutes blondes », version femelle du « surhomme » nietzschéen, females faites men.
S’efforçant d’idéaliser leur existence sociale antérieure, elles feindront d‘avoir été du porno par gout du « libertinage », poussées par la pléthore de leur libido sentiendi, et certainement pas par la libido dominandi, [3] du ressentiment.
Pourtant de ces deux concupiscences, la volupté de la chair ou la vanité de domination, c’est la seconde qui les fait triper, car elle vient dédommager la première, humiliée.
Cette hystérie de facticité guerrière n’est que la compensation de cette affreuse impuissance de femelles si facilement domesticables, qui ont été raflées, dressées, apprivoisées. Puis soumises à tous les chancres indurés, aux triples ou quadruples enfournements de tous les orifices (pas étonnant qu’elles puissent s’enfoncer des poulets sous cellophanes dans le con), avec les râles feints et les anus hypertrophiés, dont elles portent jusque sur leur masque la dilatation tératologique.
Seule ouverture qu’elles auront jamais, ces bégueules à l’esprit étroit, ces « guerrières » au gros derrière fuyard sous leur grosses culottes hygiéniques pour chienne en chaleur.
Le cinéma porno qu’elles se jouent avant tout à elles-mêmes, est nécessaire pour la conservation de leur illusion vitale, niant leur abaissement dans l’impitoyable décomposition sociale qui les a fait sortir du droit chemin.
D’ailleurs il n’y a plus de Droit Chemin !
Ou plutôt c’est cette idée même de Droit Chemin qui est la honte, l’abomination, la voie royale de la hideuse morale patriarcale, orthodoxe ou catholique, machiste toujours, avec son mariage exclusif, sa hideuse famille monogamique.
Non qu’elles aimassent à emprunter les chemins de traverse bordés d’épines des anciens bohêmes qui évitaient les routes toutes tracées par les honnêtes gens. Elles leur préfèrent les Sentiers battus, les canalisations qui mènent à travers les boues rouges et jaunes dans la décharge publique des débauches délimitées.
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Les grimaces hypnotiques du féminisme hennissant leur donnent cet air inimitable de conviction farouche et de dignité offensée, par dessus un exhibitionnisme obscène, avec leurs petits museaux pincés au regard courroucé de puritaines, telle la grande connasse à lunette en train d’asperger de gaz plus ou moins toxique des enfants, officiant avec le plus grand sérieux, qui fait balancer l’honnête homme entre l’hilarité ou l’homicide, et le diagnosticien entre l’urgence de la chambre capitonnée ou de la dix-septième chambre.
Fanatiques bornées au service du laisser-aller, incorruptibles aux gages des pires crapules corrompues, libertaires militant pour « l’écrasement légal des derniers vestiges de la liberté d’expression » [4], féministes usant de la plus immémoriale duplicité femelle, qui consiste à se servir des ’appâts’ rances de la nudité féminine, comme si de rien n’était.
Cette Duplicité devrait faire horreur. Non pour les petites transgressions, qui comme leurs petits seins à l’air ne sont pas grand-chose, une énième offense à la bienséance, dont nous sommes tellement accoutumés, l’attentat impuni à la vieille pudeur n’étant rien comparé à l’attentat à l’intelligence et à la raison.
Car pour appuyer leur fanatisme il leur faut renchérir sur la caractérisation parfaitement ridicule et contraire à la réalité de notre société comme un enfer patriarcal, Ordre moral insoutenable qu’elles transgresseraient avec courage et abnégation.
Affronter ces normes écrasantes d’une société qui n’existe pas, ou plus, sont l’héroïsme de ces prêcheuses malodorantes d’un désordre Immoral (et certainement pas amoral, essayez seulement de les traiter de sales putes, et vous entendrez jouer la lyre de leurs anges-gardiennes des prétoires accompagnée du tempo des chaussures à clous).
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Nonnes défroquées, elles servent pieusement la recréation du monde en un immense couvent de gouines lécheuses, dont les hommes, le carcan au cou, ne seraient que les jardiniers courbés du Jardin des Hespérides, où coule la menstruelle ambroisie.
Leur dernière fierté d’hommes toujours en berne, force captive constamment humiliée par la faiblesse, la faiblesse exacerbée, ces jardiniers appuyés sur leur râteau, baissent la tête sous les criailleries hystériques.
D’un seul coup de cet inoffensif outil bucolique, d’un seul, ils pourraient se débarrasser de ces effeuilleuses mortes. Mais comme les garçons du défilé catholique de novembre qui retenaient leurs coups, ils craignent l’ergastule. Car le pire n’est pas l’existence du cloître lépreux des couventines du Pornocrate, c’est l’Administration de cette enceinte aux murs tapissés d’excréments.
L’Administration c’est à dire l’Etat, donc en dernière analyse, la « bande légale d’hommes armés », c’est elle qui va plier les autres hommes devant ces dindes corrompues, par la poigne de fer du gendarme aux doigts rouges.
C’est le pouvoir de l’Etat bourgeois, la Police et l’Iniquité légale qu’on nomme la ‘Justice’ qui paternellement protège, nourri, vêt et laisse se dévêtir en toute impunité, en toute aisance et tous lieux, ces females importées.
Félix Niesche
Pour lire encore plus de rébellion poétique, avec Kontre Kulture :
"Spleen and strings" de Félix Niesche
Via: egaliteetreconciliation.fr
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