Les huit Femen mises en cause suite à une action coup de poing menée devant la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2013 sont définitivement tirées d'affaire. Leur relaxe décidée en première instance a été confirmée ce jeudi par la cour d'appel. Tout comme la condamnation de deux des surveillants accusés de les avoir chassées de l'édifice. Ils ont vu leurs peines d'amende de 1.000 et 300 euros, à chaque fois avec sursis, confirmées. Un troisième, condamné en première instance à 500 euros d'amende avec sursis, a en revanche été relaxé en appel.
Pour Elvire Duvelle-Charles, 27 ans, l'une des prévenues Femen, cette décision vient confirmer que "les réelles victimes, ce sont les activistes qui se sont fait violenter par le service d'ordre" et "non pas nous qui ne faisons qu'exercer notre liberté d'expression". Avant d'ajouter qu'elles n'avaient "en aucun cas dégradé ces cloches", ni eu l'intention de le faire.
"Victimes de violences de manière systématique"
L'avocate de sept des prévenues, Me Valentine Rebérioux, a salué une "belle victoire", qui "vient confirmer que nos clientes agissent de manière pacifique sans rien dégrader", il s'agit d'une "manifestation politique", sans "volonté de mettre à sac quoi que ce soit". Selon elle, "dans toutes leurs actions et de manière systématique" les Femen sont "victimes de violences de la part de ceux qu'elles dérangent."
La droite et l'extrême-droite condamnent
Plusieurs responsables politiques de droite ou d'extrême-droite ont réagi sur Twitter après cette relaxe. Wallerand de Saint-Just ou encore Nicolas Bay, tous deux au Front national, ont fustigé cette décision de justice notamment parce que les vigiles ont été condamnés.
Les Femen dégradent les cloches de Notre-Dame, elles sont relaxées, les vigiles condamnés. Justice ahurissante... https://t.co/Fdn0hjEUwa
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 29 Octobre 2015
L'inversion des valeurs dans toute sa splendeur : les #FEMEN relaxées alors que les vigiles ont été sanctionnés ! https://t.co/VDKmvqYBpc
— W. de SAINT JUST (@wdesaintjust) 29 Octobre 2015
Quand Stéphane Ravier, FN également, ou Charles Beigbeder mettent plutôt en avant la question de la religion.
Les FEMEN relaxées après les dégradations à Notre-Dame-de-Paris: quand il s'agit d'humilier les catholiques, tout est permis par le pouvoir!
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 29 Octobre 2015
Relaxe des #Femen confirmée et surveillants de Notre-Dame condamnés. Plus aucun respect de la liberté religieuse ! https://t.co/hVeH6OvR7X
— Charles Beigbeder ن (@CBeigbeder) 29 Octobre 2015
Pour Inna Shevchenko, leader du mouvement féministe, cette décision sonne comme une victoire.
La victoire des #FEMEN confirmée https://t.co/lO2bOGtzK3
— inna shevchenko (@femeninna) 29 Octobre 2015
Entre le renoncement de Benoît XVI et le Mariage pour tous
Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l'occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris.
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