Neuf militantes des Femen accusées d'être à l'origine des dégradations sur une cloche de Notre-Dame, seront rejugées jeudi devant la cour d'appel de Paris.
Neuf militantes des Femen accusées d'être à l'origine des dégradations sur une cloche de Notre-Dame, seront rejugées jeudi devant la cour d'appel de Paris. Le tribunal leur avait pourtant accordé l'absolution, faute d'éléments suffisants.
Rappel des faits. Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l'occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris. Exhibant leurs seins comme à chacune de leur actions, elles avaient crié "Pope no more" ("Plus de pape"), en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois. En ce jour où allait être adoptée à l'Assemblée nationale la loi sur le mariage homosexuel, les militantes avaient aussi scandé sur le parvis "In gay we trust" ("Nous croyons en l'homosexualité", parodie de la devise américaine "In God we trust", "Nous croyons en Dieu") ou encore "Dégage homophobe", après avoir été expulsées de la cathédrale.
Lors de l'audience en première instance, le 9 juillet 2014, les Femen avaient contesté avoir abimé la cloche, soulignant qu'elles avaient pris soin de recouvrir leurs bâtons de feutrine. Mais pour l'avocat du recteur de la cathédrale, Me Laurent Delvolvé, la protection était mal attachée, si bien que la cloche a été frappée à "bâton nu". Les neuf militantes des Femen avaient finalement obtenu gain de cause. Le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé les neuf prévenues, estimant qu'il n'était pas prouvé qu'elles étaient bien à l'origine des trois éclats sur la cloche Marcel (du nom de Saint-Marcel). Pour les juges, les dégradations avaient pu être causées par des passants, ou avoir eu lieu lors de l'acheminement de la cloche. Mais le parquet, qui avait requis contre chacune 1.500 euros d'amende, avait fait appel.
Trois surveillants également rejugés. Trois surveillants de la cathédrale qui avaient chassé manu militari les militantes ont quant à eux été condamnés à des amendes de 300, 500 et 1.000 euros avec sursis pour des violences sur trois des jeunes femmes. L'une d'elles avait eu une dent cassée. Les trois hommes ont fait appel, et seront également rejugés.
Via: europe1.fr
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