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- Femen : des militantes aux seins nus
Trois militantes ukrainiennes du mouvement Femen, connues pour leurs manifestations seins nus, ont raconté mardi avoir été enlevées, humiliées et battues par des agents du KGB, avant d'être abandonnées en pleine nuit dans une forêt. Mercredi 21 décembre, le site d'information suisse LeMatin.ch rapportaient de nouvelles déclarations des jeunes femmes, qui auraient porté plainte.
Ces militantes s'étaient partiellement déshabillées lundi à Minsk en Biélorussie devant le bâtiment du KGB. Elles manifestaient poitrines dénudées pour marquer le premier anniversaire de la réélection controversée de l'autoritaire président bélarusse Alexandre Loukachenko, à l'issue d'un scrutin entaché de fraudes.
Les militantes de Femen devant le KGB. YouTube
Alors qu'elles s'apprêtaient à prendre le train à Minsk lundi soir pour regagner l'Ukraine, les trois femmes ont été "enlevées par des policiers et des agents du KGB", a indiqué Inna Chevtchenko sur le site officiel de Femen.
Selon le récit de la jeune femme, les forces de l'ordre ont bandé les yeux des trois militantes et les ont jetées dans un bus qui a roulé toute la nuit jusque dans une forêt dans la région de Gomel (320 kilomètres au sud-est Minsk).
Là, elles ont été forcées à se déshabiller complètement par une température proche de zéro degré. Ces hommes leur ont déversé de l'huile sur le corps et ont menacé de les brûler vives. Les femmes ont également été menacées avec un couteau avec lequel leurs agresseurs leur ont coupé les cheveux, selon Inna Chevtchenko.
Toute la scène a été filmée par des hommes du KGB, qui ont ensuite abandonné les femmes sans vêtement en pleine forêt dans la nuit de lundi à mardi. Elles ont marché pour essayer de sortir de la forêt avant de rencontrer un habitant qui leur a prêté son téléphone portable avec lequel elles ont appelé les secours, selon la même source.
Les trois militantes sont "vivantes mais pas en bonne santé", a déclaré la dirigeante de Femen, Anna Goutsol. "Elles ont été privées de tous leurs papiers d'identité. L'ambassadeur et le consul d'Ukraine (au Bélarus) vont aller à leur rencontre".
Le porte-parole du KGB bélarusse, Alexandre Antonovitch, s'est refusé à tout commentaire.
Via: rss.nouvelobs.com
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