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Devenez une Femen dans la vraie vie
- Une posture agressive tu adopteras
Chez les Femen. Avant de démarrer les hostilités, elles se mettent en position de combat : jambes écartées, bras levés, munie d’une pancarte...
La semaine dernière, les Femen ont organisé leur premier Summer Camp. Après avoir assisté à leurs entraînements, on s’est amusé à revisiter leurs règles, histoire de les mettre en pratique dans la vraie vie. Au boulot, dans la rue, ou dans votre vie de couple, à vous d’en faire bon usage sans les prendre au pied de la lettre.
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- Une posture agressive tu adopteras
Chez les Femen. Avant de démarrer les hostilités, elles se mettent en position de combat : jambes écartées, bras levés, munie d’une pancarte qui ne cache jamais le visage, la Femen est prête à bondir. « Cette posture d’agression est notre signature », explique Marguerite, un an de militantisme au compteur.
Dans la vraie vie. Quand notre mec a encore oublié de faire la vaisselle et qu’on retrouve une pile façon tour de pise dans l’évier, on prend position. Bien postée au centre du salon, on l’accueille en brandissant une casserole sale et une vieille boîte à pizza avec « je ne suis pas un lave-vaisselle » inscrit en lettres rouges.
- Sans complexe tu te dénuderas
Chez les Femen. Impossible de participer à une action sans tomber le haut. Topless, il faut même être prête à se faire jeter par terre en cas d’intervention des forces de l’ordre. Pour autant, pas question de parler d’exhibitionnisme. « On ne montre pas nos seins mais notre corps qui est un étendard pour nos revendications », tranche Marguerite.
Dans la vraie vie. Quand notre banquier nous appelle pour la cinquième fois ce mois-ci pour signaler qu’on est à découvert, on le prend au pied de la lettre. On débarque dans son bureau sans rendez-vous et on tombe le haut en montrant bien qu’on n’a plus rien dans les poches de notre micro-short. Après ça, soit on obtient un découvert autorisé, soit on change de banque…
- Avec hargne tu crieras
Chez les Femen. Leurs hurlements résonnent encore entre les murs de Notre-Dame de Paris. Maîtriser le cri parfait demande toute une préparation. « Il faut vraiment le chercher au fond des tripes, sortir sa colère. Le cri doit être clair, synchronisé et on doit s’écouter les unes les autres. Le visage doit être agressif et on regarde l’ennemi en face », nous explique Arielle.
Dans la vraie vie. A moins de vouloir rendre à moitié sourde toute la rame d’un métro, on évite de hurler sur le macho qui matte notre décolleté depuis trois stations. Ferme et calme, on lui fait comprendre que le plan de la RATP n’est pas inscrit sur nos seins et on retourne à notre bouquin. Par contre, s’il tente de nous tripoter, on pousse un cri digne de Xena Princesse guerrière.
- De peintures de guerre ton corps tu recouvriras
Chez les Femen. « Naked War », « Burn the dictator », « Crise de foi », les slogans claquent. Pour retenir l’attention des journalistes, les Femen se recouvrent de messages qui s’apparentent au body painting et expriment leurs revendications.
Dans la vraie vie. On n’a pas attendu les Femen pour se faire tatouer des messages sur le corps. Même Miley Cyrus porte une citation de Theodore Roosevelt sur son bras. Le 8 mars, journée de la femme oblige, on ose aller plus loin en affichant le slogan Femen « nos seins nos armes ». Pour l’occasion, une simple décalcomanie fera l’affaire.
- La « Femen face » tu adopteras
Chez les Femen. Malgré les situations parfois ubuesques dans lesquelles elles s’embarquent – on se souvient des Femen déguisées en soubrettes passant la serpillère devant chez DSK – pas un rictus ne vient marquer leur visage. « Un seul sourire peut inverser le message », tranche Arielle, forcément hyper sérieuse.
Dans la vraie vie. Dans l’adversité, la grève des zygomatiques peut s’avérer nécessaire. Face à notre conseiller Pôle emploi, à l’employé de la Caf ou à l’agent de la SNCF qui nous serine qu’il « n’y peut rien » et que « c’est la procédure », on affiche la « Femen face ». Mais attention, pas question d’adopter une moue glamour façon Victoria Beckham. Le regard froid et déterminé, on fixe l’ennemi et on ne se déride qu’une fois notre dossier au sommet de la pile.
- Du sport tu pratiqueras
Chez les Femen. Avec les Femen, on ne plaisante pas, c’est entraînement deux heures tous les samedis et heures sup en semaine. Pompes, abdos, étirements, boxe et self défense, les filles pourraient jouer dans Rocky. Leur objectif ? Etre capable de sauter par-dessus une voiture, de grimper sur les toits ou d’escalader des murs.
Dans la vraie vie. Avec nos trente minutes hebdomadaires d’aquabiking ou de salut au soleil, difficile de rivaliser avec les Femen. Le sport, c’est surtout un alibi parfait pour quitter le bureau un peu plus tôt une fois par semaine.
- Des actions visuelles tu organiseras
Chez les Femen. Au sommet d’une cathédrale, devant l’ambassade de Tunisie ou au salon du Bourget, les Femen ne paradent pas au hasard. Organisées dans des lieux symboliques, leurs actions viennent peupler l’imagerie du féminisme, dans la lignée des soutifs enflammés et des fleurs offertes à la femme du soldat inconnu.
Dans la vraie vie. Au bureau, pas sûr que notre boss apprécie de nous trouver un lundi matin sur le toit de la cafétéria en chantant l’Internationale, une couronne de fleur sur la tête et le message « plus de fric, ça serait chic » tagué sur notre corps. En revanche, en vacances, on s’inspire de la mise en scène façon Femen pour faire une photo de famille qui détonne, quitte à multiplier les applis photos conseillées par les filles de la rédac.
- Rapidement tu courras
Chez les Femen. Pour arriver sur le lieu de leur action et repartir le plus vite possible, elles courent, elles courent les Femen. Pas froussardes, elles ne cherchent pas à échapper à l’ennemi. « On ne court jamais pour fuir, mais pour rester dans une dynamique », explique Margo, 23 ans.
Dans la vraie vie. Quand sonne l’heure du dernier métro, on réveille la Femen qui est en nous. Armées de nos talons de dix centimètres, on aspire la fin de notre mojito et on slalome entre les videurs pour surgir dans la dernière rame de métro.
- Tes copines tu aideras
Chez les Femen. « En Belgique, les Femen forment un groupe de nanas soudées » assure Margo, qui décrit une ambiance où les militantes « s’entraident et sont attentives les unes aux autres ».
Dans la vraie vie. Il n’y pas que le féminisme qui soude nos relations. Si on défend bec et ongle ses copines quand elles sont la cible de remarques sexiste dignes de figurer dans le livre « Paye ta Shneck », on avoue sans honte profiter des moments plus futiles comme les séances shopping ou les après-midi thalasso 100% girly.
- Pacifiste tu resteras
Chez les Femen. Parole de Femen qui s’est faite étrangler par un garde du corps, les militantes topless se contentent de prendre les coups sans les rendre. Pacifistes ne voulant pas dire passives, elles résistent en se débattant au rythme de leurs cris d’orfraie.
Dans la vraie vie. On voit mal dans quelles circonstances on pourrait avoir recours à nos petits poings. Même confrontées aux agressions du quotidien – notre belle-mère qui critique encore la façon dont on habille la petite dernière ou le mec qui nous éternue dessus dans le bus – on évite de céder au moindre accès de violence. De toute façon, nous n’étions pas suffisamment assidues à l’entraînement des Femen pour espérer s’en sortir indemne…
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