La jeune protestataire qui attaqua Mario Draghi à coups de confettis le 15 avril s’appelle Josephine Witt. Elle a 21 ans, de nationalité allemande, se présente comme féministe, ex Femen même si elle entend prendre ses distances avec ce mouvement et se présente aujourd’hui comme « une activiste free-lance » :
Elle a pu accéder à la conférence de presse de Mario Draghi en se présentant comme journaliste free-lance du groupe de presse... Vice Media ! Ce qui en dit long sur l’efficacité du service de sécurité de la BCE dont elle rigole aujourd’hui ouvertement :
« Ils n’avaient même pas le mot de passe de la sortie d’urgence ! » (tweet de Josephine Witt : 15 avril, 19:34).
Sur les papiers qu’elle jeta à la figure de Mario Draghi était imprimé le texte suivant, dont Josephine Witt était l’auteur :
« Nous sommes propriétaires de nos propres vies
et la puissance écrasante
de la police monétaire de la BCE
a parfois du mal à s’en rappeler.
Nous sommes propriétaires de nos propres vies,
pas des jetons dans le jeu de la BCE
avec lesquels on joue, qu’on vend ou qu’on dévaste.
Nous sommes propriétaires de nos propres vies !
Voilà le cri de ceux qui font face à la répression
quand nous commençons à ne plus considérer notre pauvreté comme une défaite personnelle
ou un destin immuable.
BCE
maître de l’univers,
je viens te rappeler qu’il n’y a pas de dieu,
mais qu’il y a des gens derrière ces vies,
et si tu gouvernes au lieu de servir,
tu entendras nos cris plus fort, plus lumineux, à l’intérieur et à l’extérieur de tes salles,
partout, et tu n’auras plus aucun repos.
Et tant que la BCE persistera dans son hégémonie autocratique,
dépendant de plans de surveillance et de contrôles policiers,
bref, toute cette violence quotidienne qui est enracinée ici,
alors nous trouverons nos réponses radicales
et nous agirons sans violence contre ces désastres humains.
Parce que nous n’accepterons pas le récit fou que la BCE veut imposer à toutes les personnes dans lequel même la liberté de parole et la dignité peuvent être vendues à la banque pour survivre. Persistant dans son arrogance contre le peuple, la BCE augmente dangereusement sa propre dette envers eux. Une conférence de presse n’est pas suffisante pour qu’on l’appelle "démocratie".
Je n’attends pas que cette institution illégitime entende ma voix, ni même qu’elle comprenne mon message,
ce serait trop demander,
mais je sais que beaucoup de gens en comprendront très bien la raison.
Aujourd’hui, je suis juste un papillon venu vous adresser un message, mais soyez sûrs que beaucoup d’autres viendront.
Nous allons reprendre le pouvoir sur nos propres vies.
La dette de la BCE n’est pas encore payée. »
Via: politis.fr
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