Sans aucun doute, les seniors sont à la fois les plus matinaux et les plus civiques. Preuve en a une nouvelle fois été donnée, ce dimanche en milieu de matinée. Salle des fêtes, bureau 1 : les cheveux blancs sont ultra-majoritaires. «
Les jeunes reviennent à peine de boîte, ils dorment encore
», lance un des assesseurs de ce bureau présidé par l’ancien maire Eugène Binaisse. Pour André, le vote est d’abord un réflexe : «
J’ai toujours voté et je continuerai à le faire
», dit-il.
Un couple de personnes âgées est même revenu tout exprès «
de la mer
» pour s’acquitter de son devoir civique : «
Ce n’est pas en restant chez soi que l’on va faire bouger les choses ni faire évoluer l’Europe. Or, moi, vous savez, je veux que les choses changent
! »
Quelques centaines de mètres plus loin, rue Jean-Jacques Rousseau, les plus nombreux sont les journalistes qui attendent le vote de Marine Le Pen prévu à 11 heures. Une veillée d’arme bientôt perturbée par l’arrivée en trombe de quatre militantes Femen devant le bureau de vote, déguisées en infirmières et plutôt dévêtues, criant avec des seringues géantes à la main : «
Qui n’a pas fait son vaccin anti fasciste ?
» Le show provocant aura duré cinq minutes à peine, sans confrontation avec Marine Le Pen : les quatre militantes ayant, après avoir donné de la voix, préféré sagement regagner leur voiture immatriculée en région parisienne et quitter les lieux…
« D’abord mon porte-monnaie »
À 11 heures tapantes, la présidente du Front national, tout sourire, arrive au côté de Steeve Briois. «
L’hypothèse que nous arrivions en tête du scrutin est une hypothèse crédible
», lâche-t-elle devant les caméras avant de se rendre à l’école Octave-Legrand où vote le maire d’Hénin-Beaumont. Tentant d’éviter la cohue, une maman avec poussette s’énerve : «
C’est ridicule ici ! C’est ridicule !
» Sa carte d’électrice en main, Claudine, 64 ans, se dit «
contre l’Europe depuis toujours. C’est de la faute de l’Europe si on est en difficulté aujourd’hui. L’Europe, gage de paix ? Je dois avouer que je regarde d’abord mon porte-monnaie et que le compte n’y est pas
! » Même déçu par l’Europe, Alain, un cheminot, d’une quarantaine d’années, n’imaginait pas ne pas aller voter : «
On n’a pas le droit de prendre ces questions-là par-dessus la jambe. Moi, je ne veux pas du quatrième paquet ferroviaire (qui veut notamment ouvrir les réseaux ferroviaires à la concurrence, NDLR), et c’est au niveau du Parlement européen que ça se déci
de. »class="macro" displayname="PUCE" name="bullet"
Via: lavoixdunord.fr
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